Côté pile : orange !

Côté face : turquoise !

Après une plongée (pour pêcher les poissons dont il se nourrit),
le Martin-Pêcheur s'ébroue.

Tout près !, posé sur une grosse pierre.
Le mâle a le bec entièrment noir
(au contraire : la femelle a la base de la mandibule inférieure rouge).

Toilette minutieuse.

Bleu, c'est bleu !

Flou !

Portrait au soleil couchant.

Dernière image de cet oiseau à l'affût, avant le coucher du soleil...

Petit texte :

"Sous l'ombre des arbres, au creux du vallon, la rivière serpente, tantôt calme et transparente, tantôt écumante sur les barres rocheuses où le Cincle plongeur et la Bergeronnette des ruisseaux se tiennent de préférence. A demi-caché par un rideau de racines, un trou s'ouvre dans la falaise d'argile rongée par le courant. Le Martin-Pêcheur ne saurait être bien loin... Tiht ! un cri aigu l'annonce, une flèche bleue rase les eaux et disparaît au proche tournant. Attendons... Le voici qui surgit de nouveau et brusquement s'arrête sur une branche basse. Courtaud, trapu, presque privé de queue et de pattes, avec une grosse tête terminée d'un poignard effilé, ce serait un nain difforme s'il n'était si somptueusement vêtu de roux chaud dessous, de bleu brillant dessus - un bleu que l'incidence de la lumière fait virer à l'émeraude, à l'indigo ou au turquoise, et que le blanc de la bavette et des oreillettes rehausse encore. A peine avons-nous pu apprécier ce joyau qu'il s'envole soudain vers l'aval, filant comme l'éclair..."

Paul GEROUDET - Les Passereaux d'Europe.