Le Trochiscanthe nodiflore [TN]

n°884 (2023-33)

mardi 5 août 2023

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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HEILUNG - Traust

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Bergeronnette, Rougequeue, Pouillot et Serin
Hermine et Chevreuil

Courvières (Haut-Doubs),
loge n° 5
début juillet 2023



La Chevrette passe...
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
samedi 1er juillet 2023




... poursuivie par un Brocard... (déjà la rut !!)
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
samedi 1er juillet 2023

Rougequeue noir
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
samedi 1er juillet 2023



Bergeronnette grise juvénile
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
samedi 1er juillet 2023



Deux chevrettes !
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
samedi 1er juillet 2023



Serin cini
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
samedi 1er juillet 2023

Nettoyage du bec
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
samedi 1er juillet 2023



<image recadrée>



Etirement
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
samedi 1er juillet 2023

Sur le bord de l'abreuvoir
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
vendredi 7 juillet 2023




Achillée (rose)
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
vendredi 7 juillet 2023


Petite Tortue
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
vendredi 7 juillet 2023

Punaise arlequin
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
vendredi 7 juillet 2023

Petite tortue
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
vendredi 7 juillet 2023



Lepture tachetée sur une Scabieuse
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
vendredi 7 juillet 2023



Epilobe hirsute
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
vendredi 7 juillet 2023



Myrtil
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
vendredi 7 juillet 2023



Tomise
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
vendredi 7 juillet 2023



Sylvaine
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
vendredi 7 juillet 2023



Demi-deuil
Boujailles (Haut-Doubs)
vendredi 7 juillet 2023

Grande Sauterelle verte
Boujailles (Haut-Doubs)
vendredi 7 juillet 2023



Demi-deuil
Boujailles (Haut-Doubs)
vendredi 7 juillet 2023



Sous la pluie...

Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
samedi 8 juillet 2023



Serin cini
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
dimanche 9 juillet 2023



Dès que l'aube éclaire les champs, lève-toi et regarde ta solitude. Autour de toi, s'élargit le terrain de ta joie et de ton noble travail. Ne t'inquiète pas du silence et de l'absence de bruits humains. Ainsi, tous les matins, tu entendras le renard qui s'éloigne dans le retrait de la nuit, le souple envolement du faucon, le cri de l'alouette, les chevaux qui tapent du pied dans l'écurie. Tu vas apprendre peu à peu à être un homme. Tu vas voir que ça signifie être le contraire de ce qu'on t'a appris à être. Tu seras d'abord dérouté par cette force qui tend à te donner la connaissance de toi-même et qui, dès l'abord, commence par te placer à ta place naturelle. Tu n'es plus au moyeu de la roue mais dans la roue, et tu tournes avec elle. A chaque moment, les horizons que tu avais l'habitude de voir immobiles chavirent autour de toi comme à la naissance de l'univers. C'est que maintenant l'univers est en train de naître autour de toi et qu'il t'emporte dans sa naissance. Au moment même où tu prononces le mot de solitude tu entends les appels d'innombrables compagnons...

Jean GIONO - Les vraies richesses




Rougequeue noir femelle

Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
dimanche 9 juillet 2023



Pouillot sp.
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
dimanche 9 juillet 2023



Toilette
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
dimanche 9 juillet 2023



Toilette II
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
dimanche 9 juillet 2023


Bergeronnette grise adulte
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
dimanche 9 juillet 2023



Bergeronnette grise juvénile
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
dimanche 9 juillet 2023















Jeune Rougequeue noir
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
dimanche 9 juillet 2023






Hermine
Courvières (Haut-Doubs), loge n° 5
dimanche 9 juillet 2023





Suggestion de lecture :

CE QU’ON ENTEND SUR LA MONTAGNE

O altitudo!


Avez-vous quelquefois, calme et silencieux,
Monté sur la montagne, en présence des cieux ?
Était-ce aux bords du Sund ? aux côtes de Bretagne ?
Aviez-vous l’océan au pied de la montagne ?
Et là, penché sur l’onde et sur l’immensité,
Calme et silencieux, avez-vous écouté ?

Voici ce qu’on entend : — du moins un jour qu’en rêve
Ma pensée abattit son vol sur une grève,
Et, du sommet d’un mont plongeant au gouffre amer,
Vit d’un côté la terre et de l’autre la mer,
J’écoutai, j’entendis, et jamais voix pareille
Ne sortit d’une bouche et n’émut une oreille.

Ce fut d’abord un bruit large, immense, confus,
Plus vague que le vent dans les arbres touffus,
Plein d’accords éclatants, de suaves murmures,
Doux comme un chant du soir, fort comme un choc d’armures
Quand la sourde mêlée étreint les escadrons
Et souffle, furieuse, aux bouches des clairons.
C’était une musique ineffable et profonde,
Qui, fluide, oscillait sans cesse autour du monde,
Et dans les vastes cieux, par ses flots rajeunis,
Roulait élargissant ses orbes infinis
Jusqu’au fond où son flux s’allait perdre dans l’ombre
Avec le temps, l’espace et la forme et le nombre !
Comme une autre atmosphère épars et débordé,
L’hymne éternel couvrait tout le globe inondé.
Le monde, enveloppé dans cette symphonie,
Comme il vogue dans l’air, voguait dans l’harmonie.
Et pensif, j’écoutais ces harpes de l’éther,
Perdu dans cette voix comme dans une mer.

Bientôt je distinguai, confuses et voilées,
Deux voix dans cette voix l’une à l’autre mêlées,
De la terre et des mers s’épanchant jusqu’au ciel,
Qui chantaient à la fois le chant universel ;
Et je les distinguai dans la rumeur profonde,
Comme on voit deux courants qui se croisent sous l’onde.

L’une venait des mers ; chant de gloire ! hymne heureux !
C’était la voix des flots qui se parlaient entre eux ;
L’autre, qui s’élevait de la terre où nous sommes,
Était triste : c’était le murmure des hommes ;
Et dans ce grand concert, qui chantait jour et nuit,
Chaque onde avait sa voix et chaque homme son bruit.

Or, comme je l’ai dit, l’océan magnifique
Épandait une voix joyeuse et pacifique,
Chantait comme la harpe aux temples de Sion,
Et louait la beauté de la création.
Sa clameur, qu’emportaient la brise et la rafale,
Incessamment vers Dieu montait plus triomphale,
Et chacun de ses flots, que Dieu seul peut dompter,
Quand l’autre avait fini, se levait pour chanter.
Comme ce grand lion dont Daniel fut l’hôte,
L’océan par moments abaissait sa voix haute ;
Et moi je croyais voir, vers le couchant en feu,
Sous sa crinière d’or passer la main de Dieu.

Cependant, à côté de l’auguste fanfare,
L’autre voix, comme un cri de coursier qui s’effare,
Comme le gond rouillé d’une porte d’enfer,
Comme l’archet d’airain sur la lyre de fer,
Grinçait ; et pleurs, et cris, l’injure, l’anathème,
Refus du viatique et refus du baptême,
Et malédiction, et blasphème, et clameur,
Dans le flot tournoyant de l’humaine rumeur
Passaient, comme le soir on voit dans les vallées
De noirs oiseaux de nuit qui s’en vont par volées.
Qu’était-ce que ce bruit dont mille échos vibraient ?
Hélas ! c’était la terre et l’homme qui pleuraient.

Frères ! de ces deux voix étranges, inouïes,
Sans cesse renaissant, sans cesse évanouies,
Qu’écoute l’Éternel durant l’éternité,
L’une disait : NATURE ! et l’autre : HUMANITÉ !

Alors je méditai ; car mon esprit fidèle,
Hélas ! n’avait jamais déployé plus grande aile ;
Dans mon ombre jamais n’avait lui tant de jour ;
Et je rêvai longtemps, contemplant tour à tour,
Après l’abîme obscur que me cachait la lame,
L’autre abîme sans fond qui s’ouvrait dans mon âme.
Et je me demandai pourquoi l’on est ici,
Quel peut être après tout le but de tout ceci,
Que fait l’âme, lequel vaut mieux d’être ou de vivre,
Et pourquoi le Seigneur, qui seul lit à son livre,
Mêle éternellement dans un fatal hymen
Le chant de la nature au cri du genre humain ?

Victor HUGO - juillet 1829


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