Le Trochiscanthe nodiflore [TN]
n°875 (2023-24)
mardi
4 juillet 2023
"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres
Sauvages"
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Alas dignas a Malala Alas dignas de esperanzaAlas dignas de confianza Su palabra vuela y llama Con su canto prende el alma Sin temor levanta el vuelo Su mensaje llega al cielo Así como piensa, corre Aunque el mar sea tan extenso Canto libre es su anhelo Pluma, canta ! Voz trazando el hacer. Pluma, canta ! Libro, libre ! Libertad para saber. Libro, libre ! Vida culta ! Cultivar para vivir. Vida culta! Alas, abre ! Despegando para ser. ! Alas, abre !
Tiza vuela, tiza
blanca, juego limpio, juego vota, pluma canta,
pluma flota, hojalata, hoja seca, Alas fuertes a Malala Alas fuertes de esperanzaAlas fuertes de confianza Su palabra vuela y llama Con su canto prende el alma Sin temor levanta el vuelo Su mensaje llega al cielo Así como piensa, corre Canto libre es su anhelo Sin temor levanta el vuelo Su mensaje llega al cielo Así como piensa, corre Aunque el mar sea tan extenso Canto libre es su anhelo ! *Malala Yousafzai : Prix nobel de la Paix 2013 |
Drave printanière Courvières (Haut-Doubs), Champ-Margot lundi 10 avril 2023 Courvières (Haut-Doubs), Champ-Margot lundi 10 avril 2023 Courvières (Haut-Doubs), Champ-Margot lundi 10 avril 2023
jeudi 20 avril 2023 Paquerette Courvières (Haut-Doubs), Champ-Margot jeudi 20 avril 2023
Courvières (Haut-Doubs) samedi 22 avril 2023
Courvières (Haut-Doubs) samedi 22 avril 2023
Fourmi sur une Potentille Courvières (Haut-Doubs) samedi 22 avril 2023 Courvières (Haut-Doubs) samedi 22 avril 2023
La "tutte"... Courvières (Haut-Doubs), Champ-Margot dimanche 23 avril 2023 ... du Grillon Courvières (Haut-Doubs), Champ-Margot dimanche 23 avril 2023 Bourdon sp. Pontarlier (Haut-Doubs) dimanche 23 avril 2023
Courvières (Haut-Doubs) dimanche 28 mai 2023 |
" 1 J’appuyai sur l’extrémité du canon de mon Colt 1911 A1 avec mon pouce tout en faisant tourner le bushing d’un quart de tour dans le sens des aiguilles d’une montre pour libérer le bouchon obturateur et le ressort de compression de la culasse, mes mains enchaînant les gestes machinalement.
Joe Iron Cloud, le jeune shérif arapaho, souleva ma cible ; la lumière fluorescente passait à travers une grappe de trous regroupés au centre, avec un seul plus haut et légèrement décalé à droite.
Une fois le mécanisme sorti, je fis tourner le bouchon dans le sens contraire des aiguilles d’une montre pour le détacher du ressort.
D’autres shérifs vinrent rejoindre Joe, qui mâchait son chewing-gum à la vitesse d’un mixeur.
Me concentrant sur ma tâche pour essayer de court-circuiter l’humeur dans laquelle j’étais en train de m’enfoncer, je fis pivoter le bushing d’un demi-tour pour le désengager du canon.
Steve Wolf, le directeur du stand de tir de l’Académie de police du Wyoming, s’approcha de nous et me tendit une écritoire à pince.
Les jeunes shérifs s’éloignèrent et, alors que je signais, l’homme aux cheveux gris me dévisagea.
Je lui rendis les documents, haussai les épaules et m’appuyai sur le comptoir recouvert de feutre vert.
Le directeur sourit et jeta un coup d’œil du côté de Victoria Moretti, qui était absorbée dans le graissage de son arme.
Je le regardai un instant avant de reprendre mon nettoyage.
Nouvelle pause.
Souriant, il recula et se dirigea vers son bureau, puis s’arrêta pour lancer par-dessus son épaule :
Je finis de remonter mon Colt et me tournai vers lui.
Il secoua la tête puis repartit.
En prenant le temps d’essuyer soigneusement l’extérieur du pistolet, je me surpris à contempler le feutre vert sapin, couvert de taches d’huile laissées par des milliers d’armes à feu qui avaient été démontées et remontées là. Je me demandai combien d’hommes en avaient profité pour démonter et remonter leur cerveau.
Son large sourire fendait son visage buriné comme une crevasse au milieu d’un glacier.
Je remis une balle dans la chambre, remplis le chargeur, le glissai entre les antiques plaquettes de crosse en bois de cerf jaunies, et rangeai le Colt dans le holster que je portais au creux des reins.
Je devais admettre que la Rainier était vraiment bonne, et me donnait le temps de penser, tandis que mon ancien patron, le précédent shérif du comté d’Absaroka, régalait les plus jeunes, qui nous avaient finalement embarqués dans leur virée, avec des récits de bravoure remontant aux calendes grecques. Vic se pencha, tout en sirotant son dirty martini.
Lucian continua à pérorer; la moue revêche habituelle avait disparu de son visage et ses sourcils broussailleux retombaient sur ses yeux.
Vic hocha la tête en s’installant sur le tabouret de piano à côté de moi.
Implanté tout près de l’endroit où nous nous trouvions, un premier campement de tentes appelé Antelope avait émergé aux environs de Fort Fetterman et d’Antelope Creek – comme on pouvait s’y attendre –, en prévision de l’arrivée imminente du Wyoming Central Railroad en 1886. Après avoir décampé au sens propre pour s’installer à trois kilomètres à l’ouest de l’intersection entre le Texas Trail et le Bozeman Trail, les habitants commencèrent à se prendre au sérieux et se donnèrent le nom de Douglas qu’ils empruntèrent au sénateur Stephen Douglas, le “Little Giant” d’un mètre soixante, dont on retient surtout qu’il a perdu l’élection présidentielle face à un bûcheron originaire de l’Illinois et relativement inconnu à l’époque – Abraham Lincoln, un mètre quatre-vingt-treize. Je levai les yeux vers le vieux plafond d’étain. Le LaBonte Hotel avait été bâti en 1913 en lieu et place du Valley House Hotel, qui avait été démoli quand le chemin de fer de la Burlington Northern avait coupé Douglas en deux. Je me demandais souvent pourquoi ils avaient décidé de faire passer la ligne ferroviaire en plein milieu de la ville alors qu’ils avaient de grands espaces vierges tout autour. Le LaBonte tenait son nom du premier résident du comté de Converse, Pierre LaBonte. Bien que retapé récemment, l’établissement restait vieillot. La plupart des jeunes policiers, adjoints et patrouilleurs de l’autoroute dormaient dans les hôtels plus modernes en périphérie, mais Lucian m’avait amené ici l’année de mon embauche et nous étions des créatures d’habitudes. Près du piano il y avait
une table de billard et une cible de fléchettes, où j’avais
parfois vu Lucian se mesurer à d’autres, les fléchettes
fichées dans sa jambe de bois – exprès pour intimider ses
adversaires..."
Craig JOHNSON - Western
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