Mardi 11 septembre 2007
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Brebis ...
et bélier.

Estive du Pic du Montaigu (Hautes-Pyrénées)

Troupeau de Brebis "tarasconnaises" appartenant à Patrice J. (cette race vient de Tarascon sur Ariège).
Lundi 27 août 2007

Agneau d'un jour : il est temps de redescendre le troupeau.
Lundi 27 août 2007

Les brebis de Patrice J. se reposent dans la brume.
Vendredi 31 août 2007

Brebis "lourdaises" appartenant à Caroline P. (cette race est spécifique des environs de Lourdes).
Vendredi 31 août 2007

Les mêmes, au moment de la distribution du sel.

Portrait d'une brebis "lourdaise".

Troupe de brebis "tarasconnaises" appartenant à Patrice M..
Samedi 1er septembre 2007

Portrait d'une brebis "tarasconnaise" appartenant à Georges D.
Samedi 1er septembre 2007 (le soir)

Une autre dans la pente.
Ce troupeau passe la journée à un endroit de la montagne mais
dort à un autre endroit. Chaque soir les brebis se déplacent pour aller rejoindre ce lieu !

Le lendemain matin : rassemblement du troupeau (en "flou-filé").
Dimanche 2 septembre 2007

Brebis de Henri S. rassemblées pour descendre dans la vallée (en transhumance).
Lundi 3 septembre 2007 (matin)

Bélier de la race "basco-béarnaise" appartenant à Samuel (mon frère,
qui est berger sur l'estive du Pic du Montaigu). Cette race, contrairement aux précédentes,
est une race productrice de lait (pour la production de fromages).
Cet individu n'a pas pu monter à la montagne du fait de son poids... Il est donc resté en bas dans la Vallée à Astugue.
Jeudi 6 septembre 2007



Un petit texte :

"Si grands nécromants que soient mes voisins, ils n'ont jamais pu s'entendre avec le soleil qu'ils ont en horreur. Ni le conjurer, ni même l'éloigner un peu. Personne ici n'en fait façon. Vers six heures du matin il monte sur l'horizon comme un boulet pour aller se fondre dans le ciel fumeux. On voit partout ce cyclope sournoisement réverbéré par les vapeurs et les humeurs qu'il tire de la ville. Pendant le jour interminable, il pèse sur les plantes, les hommes, les idées pour les faire mûrir et pourrir au galop et nous empoisonne comme une mauvaise absinthe avant de plonger en fumant dans la mer avec une débauche de couleurs vineuses, folles et d'ailleurs vite éteintes qu'il emporte avec lui. Chaque soir c'est le même embrasement, la même orgie de beauté confondante, les mêmes fastes baroques déployés sur notre fourmilière et comme pour s'en moquer. A midi certains jours on a à peine une ombre, mais malheur à qui s'y laisse prendre et s'avise d'agir quand il tient le haut du ciel. Une sorte d'ébriété inexplicable s'empare de lui. Le soleil sort gagnant à tous les coups. On s'efforce donc d'expédier les affaires à la tombée du jour ou dans les premières heures après l'aube où l'on sait un peu ce que l'on souhaite. Encore s'agit-il de faire vite : souvent j'ai vu mes voisins debout sur leur seuil - de bon matin mais juste un peu trop tard - la tabatière passée dans la ceinture, empoigner leur ombrelle, fin prêts, en route vers une entreprise conçue à la faveur d'une nuit humide et fraîche, le visage presque animé par ces intentions précises. Ils quittent l'ombre du porche et, le temps qu'ils aient ouvert leur pébroque, le soleil leur a déjà donné sur la tête et transformé leur projet en vapeur. Ils s'éloignent alors dans la lumière à pas titubants, là où le vent hasardeux les pousse, comme des brindilles
."

Nicolas BOUVIER - Le poisson-scorpion
(livre lu lors d'une journée de brouillard pendant mon séjour sur l'estive)


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