Le Trochiscanthe nodiflore [TN]
n°776 (2021-27)
mardi
13 juillet 2021
"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres
Sauvages"
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Renoncule tête-d'or Courvières (Haut-Doubs) samedi 5 juin 2021 Dans l'ombre Courvières (Haut-Doubs) samedi 5 juin 2021 Courvières (Haut-Doubs) samedi 5 juin 2021
Courvières (Haut-Doubs) samedi 5 juin 2021 <image recadrée>
Courvières
(Haut-Doubs)
Bleuet - Centaurée des montagnes Courvières (Haut-Doubs) dimanche 6 juin 2021
Courvières (Haut-Doubs) dimanche 6 juin 2021
Courvières (Haut-Doubs) mardi 8 juin 2021
Courvières (Haut-Doubs) jeudi 17 juin 2021 Rosée Courvières (Haut-Doubs) jeudi 17 juin 2021 Fourmi et son troupeau Courvières (Haut-Doubs) jeudi 17 juin 2021 Ail "rocambole" Courvières (Haut-Doubs) jeudi 17 juin 2021 Luzerne lupuline Courvières (Haut-Doubs) jeudi 17 juin 2021 Coccinelle Courvières (Haut-Doubs) jeudi 17 juin 2021
Graines de Rhubarbe
Courvières (Haut-Doubs) jeudi 17 juin 2021 Salsifis Courvières (Haut-Doubs) vendredi 18 juin 2021 Future fleur de Joubarbe Courvières (Haut-Doubs) vendredi 18 juin 2021 Rosée Courvières (Haut-Doubs) jeudi 24 juin 2021 Rosée sur Pivoine Courvières (Haut-Doubs) jeudi 24 juin 2021 Courvières (Haut-Doubs) jeudi 24 juin 2021 Courvières (Haut-Doubs) dimanche 27 juin 2021 Courvières
(Haut-Doubs)
dimanche 27 juin 2021 |
L'éveil du
village... Village qu’adula mon enfance lointaine, Du fond de mon exil, quand le matin s’éploie, Je sens encor en moi mon cœur crier sa joie,
De lancer par ma chair du vieux sang de ta veine. Chaudement la candeur naïve de mon âme, Mais l’ardoise de cendre ou la tuile de flamme, Convient encor mon cœur aux haltes fraternelles.
Oui, la combe est pareille où le sentier s’enfonce, Pareils les verts buissons, noueux, bagués d’épines Et, sur les crêts velus, ainsi que des ruines,
Nos vieux murgers comtois tout chevelus de
ronces. Qu’un rayon plus ardent carapaçonne d’aube ; Regarde au bord des toits bigarrés de ta robe Fumer dans l’air l’haleine calme des fumiers.
Que tes lézardes rient à la bonté qui lève, Comme autrefois l’Étoile aux levants de ta foi, C’est ton âme , je crois, qui fume et sur les toits, Suit son idéal blanc de douceur et de rêve.
Voici qu’une aube en moi de souvenirs frissonne, Et le désir aussi me mord d’aller demain, Vivre paisiblement du travail de mes mains, Sous un de tes auvents qu’une vigne festonne.
Qu’un regret tout puissant tranche le nœud gordien, Qui noue ma chair fiévreuse aux sevrages stériles, Pour que, dans la splendeur de tes éveils tranquilles,
Je me refasse un cœur aussi pur que le tien.
Louis PERGAUD
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