Le Trochiscanthe nodiflore [TN]

n°766 (2021-17)

mardi 4 mai 2021

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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Jean SIBELIUS - Finlandia
This is my song

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  Couple de Tadorne casarca


Ce couple est venu passer quelques jours à Courvières.
Ce sont probablement des individus échappés de captivité.

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  Courvières (Haut-Doubs) - jeudi 22 avril 2021



Lièvre, Renard,
Rougegorge et Bergeronnette

fin de l'hiver...

derrière la Loge n°5
Courvières (Haut-Doubs)
février et mars 2021



Tremble
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 21 février 2021



Lièvre
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 21 février 2021




Bruant jaune
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 21 février 2021



Cladonie
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 21 février 2021



Gentiane
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 21 février 2021



Geai des chênes
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 février 2021



Mésange charbonnière
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 février 2021

Grive
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 février 2021

Noisetier
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 février 2021



Bruant jaune
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 février 2021

Cladonie
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 février 2021



Noisetier : fleur femelle
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 février 2021



Noisetier : fleur mâle (chaton)
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 février 2021




Noisetier : fleur femelle et fleurs mâles
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 février 2021


Tussilage
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 février 2021

Rougegorge familier
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 21 mars 2021

Bergeronnette grise
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 21 mars 2021



Renard
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 21 mars 2021



Bergeronnette grise
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 21 mars 2021



Bergeronnette grise
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 21 mars 2021
<image recadrée>



Corneille noire
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 21 mars 2021



Givre
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 mars 2021



Grive draine
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 mars 2021



Mésange bleue
Courvières (Haut-Doubs)
dimanche 28 mars 2021

[à suivre...]




Suggestion de lecture :

"Peu après, la bataille était déjà si avancée que de tous ceux qui s'étaient affrontés dans la plaine, au nombre de plus de cent mille, il n'en restait pas en vie plus de trois cents ; quant aux compagnons de la Table Ronde ils y avaient tous, sauf quatre, trouvé la mort car, voyant la situation à ce point désespérée, ils avaient pris davantage de risques ; des quatre survivants l'un était le roi Arthur, l'autre Lucan l'Echanson, le troisième Girflet ; le quatrième était Sagremor l'Emporté, mais il était si grièvement atteint à travers tout son corps qu'il avait du mal à se tenir en selle. Ils regroupèrent leurs hommes, affirmant qu'ils préféraient mourir sur place plutôt que de laisser la victoire indécise. Mordret lança son cheval contre Sagremor et le frappa si violemment, sous les yeux du roi, qu'il lui fit voler la tête sur le terrain. Voyant cela, le roi dit avec douleur : « Ah ! Dieu, pourquoi me laissez-vous humilier à ce point dans ce qui touche à la prouesse terrestre ? Ce coup m'émeut assez pour que j'en fasse le vœu à Dieu : de moi ou de Mordret, il faut qu'ici l'un de nous meure. »

Il avait en main une lance grosse et robuste et s'élança de toute la vitesse de son cheval. De son côté Mordret, qui comprit bien que le roi n'aspirait qu'à le tuer, ne se déroba pas, mais tourna vers lui la tête de son cheval. Le roi, qui venait sur lui avec toute la force dont il était capable, le frappa si violemment qu'il déchira les mailles de son haubert, et lui passa le fer de sa lance à travers le corps. L'histoire conte que, au moment où il retira la lance, un rayon de soleil passa à travers la plaie, si clairement que Girflet le perçut ; les gens du pays dirent de ce prodige qu'il avait été le signe de la colère de Notre-Seigneur. Quand Mordret se vit à ce point blessé, il pensa bien qu'il était mortellement atteint ; il porta au roi Arthur un si terrible coup sur son heaume que rien n'aurait pu l'empêcher de lui faire sentir son épée jusque dans le crâne, dont il lui fracassa une partie. Le roi Arthur, assommé par ce coup, glissa de son cheval à terre ; Mordret fit de même ; tous les deux étaient si mal en point qu'aucun des deux ne fut capable de se relever, mais ils restèrent étendus l'un près de l'autre.


La fin du royaume

191. Ainsi le père tua le fils et le fils blessa le père à mort. Quand les hommes du roi Arthur virent leur roi gisant sur le sol, ils furent accablés par le chagrin à un point difficile à concevoir. « Ah ! Dieu, se lamentaient-ils, pourquoi permettez-vous cette bataille ? » Ils se lancèrent alors contre les hommes de Mordret : ceux-ci en firent autant, et ils reprirent la mêlée mortelle, si bien que, avant la fin de l'après-midi, tous étaient morts, à l'exception de Lucan l'Echanson et de Girflet.

Quand ces deux survivants virent que tel était le bilan de la bataille, ils se mirent à pleurer amèrement. « Ah ! Dieu, gémissaient-ils, y eut-il jamais un être humain témoin d'une aussi grande douleur ? Ah ! Bataille, que d'orphelins et de veuves avez-vous faits dans ce pays et dans bien d'autres ! Ah ! Jour, pourquoi t'être jamais levé pour réduire à une telle pauvreté le royaume de la Grande-Bretagne, dont les enfants avaient un grand renom de prouesse, et les voici gisant morts et si cruellement anéantis ? Ah ! Dieu, que pouvez-vous nous ravir encore ? Nous voyons morts ici tous nos amis. »

Après s'être longtemps lamentés de la sorte, ils vinrent à l'endroit où gisait le roi Arthur. « Sire, demandèrent-ils, comment vous sentez-vous ? - Je n'ai que le temps, leur dit-il, de monter sur mon cheval et de m'éloigner de ce lieu ; car je vois bien que ma fin approche, et je ne veux pas mourir au milieu de mes ennemis. » Il se mit alors en selle avec une facilité inattendue ; tous trois quittèrent ainsi le champ de bataille et faisant route droit vers la mer, ils finirent par arriver à une chapelle qu'on appelait la Chapelle Noire. Un ermite y chantait chaque jour la messe, et habitait dans un bosquet à proximité. Le roi mit pied à terre, ainsi que les deux autres ; ils ôtèrent à leurs chevaux la bride et la selle. Le roi entra dans la chapelle, s'agenouilla devant l'autel et se mit à réciter les prières qu'il connaissait ; il demeura là sans bouger jusqu'au matin, et ne cessa de prier Notre-Seigneur d'avoir pitié de ses hommes qui avaient été tués en cette journée ; tout en faisant cette prière, il pleurait si amèrement que ceux qui étaient avec lui l'entendaient clairement gémir.

192. Le roi Arthur passa la nuit entière en prières et en oraisons. Le lendemain, il se trouva que Lucan l'Echanson, se tenant derrière lui avait observé l'état de prostration du roi ; il lui dit alors au milieu de ses larmes : « Ah ! Roi Arthur, quelle douleur que la vôtre ! » Quand le roi entendit ces paroles, il se redressa avec difficulté, en homme alourdi par le poids de son armure. Il prit entre ses bras Lucan qui n'avait plus la sienne, et l'étreignit si fort qu'il lui fit éclater le cœur dans la poitrine, de sorte que Lucan n'eut pas le loisir de prononcer un mot, son âme quitta son corps. Le roi maintint ainsi un long moment son étreinte, puis il le laissa aller, sans avoir le moindre soupçon qu'il était mort. Quand Girflet, l'ayant considéré un certain temps, vit qu'il ne bougeait plus, il s'aperçut bien qu'il était mort, et que le roi l'avait tué. Il repartit alors en lamentations. « Ah ! Sire, se plaignit-il, quel mal avez-vous fait, d'avoir fait mourir Lucan ! » A ces paroles le roi tressaillit, regardar autour de lui et vit son échanson étendu sans vie sur le sol ; son chagrin alors redoubla et il répondit à Girflet, l'air profondément accablé : « Girflet, Fortune a été jusqu'ici pour moi une mère ; la voici changée en marâtre ; elle me fait passer le temps qui me reste à vivre dans la douleur, l'amertume et la tristesse. »

Il ordonna alors à Girflet de brider et seller les chevaux ; l'autre obéit. Le roi enfourcha sa monture et chevaucha en direction de la mer ; il l'atteignit vers l'heure de midi. Il descendit vers le rivage et, ôtant son épée de sa ceinture, il la tira du fourreau. Il la contempla un long moment, et dit enfin : « Ah ! Escalibour, bonne et précieuse épée, la meilleure de ce temps après l'épée au Attaches Etranges, à présent tu vas perdre ton maître. Où pourras-tu retrouver un homme qui t'emploie aussi bien que je l'ai fait, à moins de venir entre les mains de Lancelot ? Ah ! Lancelot, le plus noble des hommes et le meilleur des chevaliers, que n'a-t-il donc plu à Jésus-Christ que vous l'ayez en votre possession et que je le sache ! Assurément mon âme en serait plus heureuse pour l'éternité. » Le roi appela alors Girflet. « Allez là-bas sur ce tertre, lui enjoignit-il ; vous y trouverez un lac ; jetez-y mon épée, car je ne veux pas qu'elle demeure dans ce royaume, de peur qu'elle n'échoie aux perfides héritiers qui y resteront après nous. - Sire, j'exécuterai vos ordre, encore que je préférerais, s'il vous plaisait, que vous m'en fassiez don. - Non, répliqua le roi, car vous n'en feriez pas assez bon usage. »

Girflet monta alors sur la colline ; parvenu au lac, il tira l'épée du fourreau et se mit à la contempler ; elle lui parut une si bonne épée et si belle qu'il pensa que ce serait trop dommage de la jeter dans ce lac, comme le roi lui en avait donné l'ordre, car elle serait ainsi perdue. Mieux valait jeter la sienne à la place et dire au roi que son ordre avait été suivi. Enlevant donc sa propre épée, il la jeta dans le lac et déposa l'autre sur l'herbe ; il revint alors au roi.

« Sire, lui dit-il, j'ai fait ce que vous m'aviez demandé, j'ai jeté votre épée dans le lac. - Et qu'as-tu vu ? Dit le roi. - Sire, je n'ai rien vu, sinon qu'elle était bien dans le lac. - Ah ! Dit le roi, tu me tourmentes ! Retourne sur tes pas et jette-là, car ce n'est pas encore fait. » L'autre retourna immédiatement vers le lac et tira l'épée du fourreau ; il se mit à gémir sur elle, disant que ce serait trop dommage qu'elle soit ainsi perdue. Il pensa alors qu'il pourrait jeter le fourreau et conserver l'épée, car elle pourrait être encore utile à lui ou à un autre. Il prit le fourreau et le jeta précipitamment dans le lac, puis reprit l'épée et la cacha sous un arbre. Il s'en revint aussitôt au roi. « Sire, à présent j'ai accompli votre ordre. - Et qu'est-ce que tu as vu ? Dit le roi. - Sire, je n'ai rien vu que je n'aurais dû voir. - Ah ! Dit le roi, tu ne l 'as pas encore jetée ; pourquoi me mets-tu ainsi à la torture ? Va, jette-la, et tu sauras ce qu'il en adviendra, car elle ne disparaîtra sans que se produise un grand prodige. » Quand Girflet vit qu'il fallait vraiment s'exécuter, il revint là où était l'épée, s'en saisit et resta à la contempler en s'apitoyant sur elle : « Belle et bonne épée, quel dommage pour vous, de ne pas échouer dans les mains de quelque valeureux chevalier ! » Puis il la lança au plus profond du lac, et le plus loin de lui qu'il put. Dès qu'elle approcha de l'eau, il vit une main qui sortait du lac et se montrait jusqu'au coude, mais il ne vit rien du corps auquel la main appartenait ; la main prit l'épée par la poignée et se mit à la brandir trois ou quatre fois vers le ciel..."


Auteur anonyme - La mort du roi Arthur
(Fin du cycle "Vulgate")



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