Le Trochiscanthe nodiflore [TN]

n°735 (2020-36)

mardi 22 septembre 2020

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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Mari Samuelsen - Timelapse

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Des nouveaux posters pour la "Margotte" !



Margot, la Pie, vous servira de guide dans la "Margotte"



Cet été, à la loge n° 5



Bergeronnette grise, ce printemps à la loge n° 5



Gobemouche gris
et
Rougegorge familier

Astugue (Hautes-Pyrénées)
septembre 2020



Rougegorge familier
Astugue (Hautes-Pyrénées)
lundi 7 septembre 2020

Gobemouche gris,
ce petit oiseau a pris pour habitude de se percher bien en évidence.
C'est un migrateur : est-il seulement de passage ?

Astugue (Hautes-Pyrénées)
lundi 7 septembre 2020


Gobemouche gris
Astugue (Hautes-Pyrénées)
lundi 7 septembre 2020


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Portrait
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Gobemouche gris
Astugue (Hautes-Pyrénées)
lundi 7 septembre 2020

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Gobemouche gris
Astugue (Hautes-Pyrénées)
lundi 7 septembre 2020

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Gobemouche gris
Astugue (Hautes-Pyrénées)
lundi 7 septembre 2020

Rougegorge familier
Astugue (Hautes-Pyrénées)
lundi 7 septembre 2020

Rougegorge familier, dans un Roncier
Astugue (Hautes-Pyrénées)
mardi 8 septembre 2020


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Contre-jour
Astugue (Hautes-Pyrénées)

mardi 8 septembre 2020

Astugue (Hautes-Pyrénées)
mercredi 9 septembre 2020

Astugue (Hautes-Pyrénées)
mercredi 9 septembre 2020

En train d'éternuer (!)
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Astugue (Hautes-Pyrénées)
mercredi 9 septembre 2020

Astugue (Hautes-Pyrénées)
jeudi 10 septembre 2020

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Astugue (Hautes-Pyrénées)
jeudi 10 septembre 2020



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Astugue (Hautes-Pyrénées)

jeudi 10 septembre 2020

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Astugue (Hautes-Pyrénées)
jeudi 10 septembre 2020

Astugue (Hautes-Pyrénées)
vendredi 11 septembre 2020

Astugue (Hautes-Pyrénées)
vendredi 11 septembre 2020

Astugue (Hautes-Pyrénées)
vendredi 11 septembre 2020

Astugue (Hautes-Pyrénées)
vendredi 11 septembre 2020

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Astugue (Hautes-Pyrénées)
vendredi 11 septembre 2020

Astugue (Hautes-Pyrénées)
vendredi 11 septembre 2020

Astugue (Hautes-Pyrénées)
vendredi 11 septembre 2020

Astugue (Hautes-Pyrénées)
samedi 12 septembre 2020

ça gratte !
Astugue (Hautes-Pyrénées)

samedi 12 septembre 2020

Astugue (Hautes-Pyrénées)
samedi 12 septembre 2020

Astugue (Hautes-Pyrénées)
samedi 12 septembre 2020

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Astugue (Hautes-Pyrénées)
samedi 12 septembre 2020



Suggestion de lecture :



"Yin et Yang chez les paysans

Dans quelques jours, tous les gens des Baronnies afflueront vers Bagnères-de-Bigorre à l'occasion du marché. Chaque samedi matin, c'est le grand lieu de retrouvailles hebdomadaires. Yann m'a parlé d'un certain Sam au parcours atypique. Je décide de rester à Bagnères pour le rencontrer.

[...]

Au marché, j'échange des recettes de gratin dauphinois avec la vendeuse de légumes. Le marchand de pommes me recommande les pommes-poires parmi les quinze variétés qu'il cultive. « Pour un crumble, elles sont idéales ». Au stand de thé bio, Kary fait ses mélanges elle-même. Elle était nez dans une vie précédente.

Je croise Samuel Marguet – Sam – qui produit de la viande et des fromages. Son camembert est une merveille, on l'a goûté la veille chez Gab.

L'agriculture paysanne de montagne qu'il pratique semble lui donner le sourire. Je prends le chemin de sa ferme.

C'est le premier vrai jour de printemps. Les magnolias sont en fleurs. Les chemisiers aussi. Monsieur tond la pelouse, madame tient le fil. Au bord de l'Adour, les pêcheurs à la mouche font voler leur ligne. Les chemins de crête ont laissé place à des routes carrossables. Les tracteurs circulent entre les sommets enneigés à droite et plaines à perte de vue à gauche.

Bouddhisme pour les moutons

Sam me rejoint en amont de sa ferme, le petit Emile en écharpe dans le dos. On fait un rapide tour du propriétaire : trente-cinq hectares de pâture pour nourrir ses bêtes, soixante têtes de brebis, quelques chèvres et une douzaine de vaches dont il tire le lait et la viande. Les bâtiments, il les a construits de ses propres mains. La fromagerie est un container frigorifique aménagé. Des panneaux solaires fournissent une partie de l'énergie des yourtes d'habitation.

Thilbault, l'ouvrier agricole qu'il peut embaucher grâce à des aides de l'Etat, donne un coup de main jusqu'au mois prochain. Après... ils seront tout seuls, lui et Marion sa compagne. Il ne veut pas du wwoofing. Institutionnaliser un système qui devrait n'être que transitoire lui semble contraire au principe d'une agriculture rentable. Cela n'empêche pas de transmettre le savoir-faire qu'il a acquis. C'est une des vocations du mobil home où je passe mes nuits. Sur la table de chevet, un petit livret résume l'esprit du lieu : « Bouddhisme pour les moutons ».

Nomade pas digital

Sam est arrivé dans la région pour suivre une formation, après une licence de mathématiques et deux ans de monitorat de kayak et d'éducation à l'environnement.

« Je passais mes week-end dans les Pyrénées pour marcher. En terme de bilan carbone, ce n'était pas très satisfaisant donc j'ai continué sur une idée première que j'avais eue en fac de maths : devenir berger. »

Passionné de montagne, Sam y découvre une agriculture à taille humaine. Il s'installe au pied des Pyrénées comme paysan fromager transhumant.

« C'est vrai qu'il vaut mieux avoir la folie de la jeunesse pour avoir envie de le faire parce que ça demande énormément de travail. Mais c'est un métier qui est très structurant, qui apporte une vision globale de ce que tu fais. »

Au-delà de l'objectif de nourrir sa famille avec des produits de qualité, Sam commercialise aussi autour de lui. Je lui demande en quoi sa ferme est différente.

« Différent, c'est toi qui le dis. On n'est pas du tout différent de 80% des paysans de la planète – hormis le fait qu'on a un gros tracteur. On est différent d'un modèle agricole occidental qui se tourne vers l'industrialisation, où chaque paysan se trouve être un maillon d'une chaîne qu'il ne maîtrise pas et qui ne lui permet pas d'avoir les tenants et les aboutissants de sa production.

Notre ferme nous permet de nous épanouir mais elle ne fera pas changer à elle toute seule le « système », il faut qu'on puisse être vu, qu'on puisse être reconnu et ce n'est pas individuellement qu'on arrivera à le faire. »

Membre et porte-parole de la Confédération paysanne des Hautes-Pyrénées, son emploi du temps est bien rempli. Le printemps peut être pesant mais chaque été arrive la grande respiration dont il ne pourrait se passer. La famille au grand complet mène le troupeau jusqu'à l'estive.

« C'est la montagne qui nous a fait arriver à l'agriculture donc il n'y a aucune raison qu'on ne transhume pas aujourd'hui. Ici, il y a encore un esprit familial de petites fermes. Les gens sont habitués à acheter du fromage chez les paysans.

On aime dire qu'on est les « pélutes » du coin. Pélute en patois local ça veut dire « chevelu ». Quand on est arrivé, je sais qu'on a été un peu appelé les Indiens, bon... Après, les paysans en général sont des gens qui ont une reconnaissance des autres notamment par la qualité de leur travail. Aujourd'hui, on a une image plus juste parce que finalement,ils reconnaissent qu'on fait la même chose qu'eux. »

Je quitte les Hautes-Pyrénées avec l'impression d'avoir croisé des gens heureux. Charpentiers, guides, cordonniers, paysans, tous m'ont semblé passionnés par ce qu'ils font et attachés à leur qualité de vie. Etre plutôt qu'avoir, indéniablement.

L'art de vivre gersois s'annonce dans la même lignée, avec surcroît de fête et de bonne chère.

On m'a déjà mis en garde :

« Les Gascons sont de sacrés bons vivants. Méfie toi ! Tu risque de ne jamais repartir. »

Je prends le risque !..."

Mathieu MOUILLET - La Diagonale du vide,
un voyage exotique en France

Samuel, mon frère et ma nièce Camille...



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