Le Trochiscanthe nodiflore [TN]

n°657 (2019-08)

mardi 19 février 2019

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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Remplacement du réservoir
de mes WC...


Ce nouveau système devrait me permettre d'économiser de l'eau
(chasse de 5 litres au lieu de 9 litres)
et aussi d'éviter les fuites...





le fond du réservoir...





Le réservoir est installé...
Je l'ai choisi transparent : ça me plait de voir le mécanisme !
mais il existe en d'autres couleurs.

Une vidéo pour finir :

Pour regarder et écouter,
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Pour voir le site internet
du fabricant "Eco Neves",

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JB Pergolese - Adriano in Siria
"Lieto cosi talvolta"

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Canard Colvert

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
janvier - février 2019



Canards colverts mâles
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
dimanche 20 janvier 2019

<image recadrée>



La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
dimanche 20 janvier 2019

<image recadrée>



Sur la glace...
avec un Cormoran
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

samedi 2 février 2019

<image recadrée>

Cane
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 9 février 2019

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 9 février 2019

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 9 février 2019

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 9 février 2019

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 16 février 2019

Au repos
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

samedi 16 février 2019

Ouette d'Egypte
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

samedi 16 février 2019

<image recadrée>





ça gratte !
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

samedi 16 février 2019

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 16 février 2019

Etirement
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

samedi 16 février 2019

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
dimanche 17 février 2019

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
dimanche 17 février 2019



Suggestion de lecture :

"29


Nettement plus endurcie que l'autre, l'une des gamines refusait catégoriquement de rentrer chez elle et de lui révéler son adresse. Il n'avait qu'à les laisser tranquilles, elle et sa copine. Elle commença par affirmer n'avoir nulle part où aller, puis reconnut avoir fugué de chez ses parents, ajoutant qu'elle n'y retournerait pas. Moins butée, la seconde se montrait reconnaissante envers Thorson d'être venu les chercher au fond de ce navire. Elle vivait avec son père et ses deux frères à proximité du camp militaire de Tripolikamp et ça ne la gênait pas qu'il la ramène là-bas pour peu qu'il la dépose assez loin de la maison car son père détestait les soldats et lui avait souvent interdit de les fréquenter. Thorson ne prit pas la peine de lui demander pourquoi elle lui désobéissait. Elle avait sans doute ses raisons, mais il était fatigué et préférait ne pas s'engager dans ce genre de discussion. Se conformant à son souhait, il la déposa près du marais de Vatnsmyri après qu'elle eut enlevé le plus gros de son maquillage et promis de ne plus jamais monter sur un navire militaire.

Les deux copines se dirent au revoir. Thorson suivit la gamine du regard tandis qu'elle enjambait maladroitement les touffes d'herbe du marais pour rentrer chez elle. Il se demandait s'il n'aurait pas dû la confier aux autorités islandaises. Elle lui avait juré que son père la tuerait s'il apprenait qu'elle avait fricoté avec des soldats. Il la frappait parfois pour moins que ça, et s'en prenait également à ses frères quand il était ivre. Or il l'était la plupart du temps. Avant de la déposer, Thorson lui avait expliqué que, si elle avait besoin d'aide, elle ne devait pas hésiter à le contacter en appelant la police militaire.

La plus endurcie lui avait déjà demandé deux fois s'il n'avait pas une cigarette. Elle précisa qu'elle s'était échappée de la maison de correction où la brigade de protection des mineurs l'avait placée. Elle savait qu'elle y serait renvoyée dès qu'on la rattraperait, mais n'hésiterait pas à s'enfuir une nouvelle fois. Dès qu'elle eut constaté que Thorson respectait sa promesse de les déposer, elle et sa copine, à l'endroit où elles le désiraient, elle se montra toutefois moins hostile. Elle avait jusqu'alors répondu à ses questions par des cris, mais elle lui avoua alors qu'elle avait en ville une soeur aînée en mesure de l'héberger et lui donna le nom de la rue. Elle continuait cependant de soutenir qu'elle avait dix-huit ans alors qu'elle en paraissait tout au plus quinze. Il s'efforça de lui expliquer que, même si la majorité des matelots et soldats présents en ville étaient de braves garçons, ils étaient si nombreux qu'il y avait forcément parmi eux quelques brebis galeuses. Les fréquenter, c'était se mettre en danger, et les filles de son âge ne devaient les approcher sous aucun prétexte. Jamais.

Elle objecta qu'elle n'avait jamais eu aucun problème. Tous ceux qu'elle connaissait étaient gentils, ils lui donnaient de l'argent, lui offraient des cigarettes et des sucreries. Thorson tenta de lui faire comprendre que, s'ils lui offraient de l'alcool et des cigarettes, ils attendaient quelque chose en échange. Les jeunes filles de son âge n'avaient pas leur place dans cet univers, encore moins quand cela les menait dans les profondeurs d'un navire amarré dans le port de Reykjavik.
Il n'était pas sûr que cela serve à quelque chose de lui répéter des paroles qu'elle avait sans doute entendues plus d'une fois, mais il avait tout de même l'impression que la carapace se fissurait. Les effets de l'alcool se dissipaient. Elle était assise, silencieuse, à l'avant de la jeep, petite et désemparée, ses jambes blanches et maigres dépassant de sa robe d'été, ses chaussettes blanches maculées de poussière descendues sur ses chevilles. Ses chaussures à bride n'atteignaient pas le plancher du véhicule. Quelques instants plus tard, elle se mit à sangloter. Thorson se gara sur l'accotement, éteignit le moteur et la prit dans ses bras pour la réconforter. Elle baissait les yeux, honteuse.

  • Allons, ne pleure pas, petite.

  • Je ne veux pas retourner en maison de correction, renifla-t-elle. Empêchez-les de me renvoyer là-bas. Ils viennent vous chercher chez vous, vous placent en garde à vue et vous envoient loin de la ville.

  • Ne t'inquiète pas, je ne veux pas te faire subir un interrogatoire, rassura Thorson. Il faut juste que tu comprennes que ce que tu fais est très dangereux. Tu dois arrêter. Et ta mère, tu ne pourrais pas...

  • Elle... elle... elle est tout contente quand je lui rapporte de l'alcool et des cigarettes.

  • Et ton père ?

  • Mon père ? répéta la gamine.

  • Oui, il n'est pas... il est... ?

  • Maman m'a dit qu'il venait des îles Vestmann.

  • Tu ne le connais pas ?

  • Non.

  • Comment est-ce que tu rencontres ces hommes, ces matelots ? J'espère que tu ne fais rien avec eux.

  • En ville, dans les bars. Au Ramona et au White Star. Un peu partout. Et non, je n'ai jamais rien fait avec eux.

  • Et tu ne dois jamais le faire, répondit Thorson.

  • Je sais très bien ce qu'ils veulent. Vous imaginez que je ne comprends pas ? Vous croyez peut-être que je n'en ai jamais rencontré de leur genre ? Il y en a un dans la rue qui me paie pour regarder pendant qu'il... enfin, vous savez bien. Tout ce qu'il me demande, c'est de le regarder...

  • Nom de Dieu ! s'exclama Thorson. Tu dois absolument te protéger de ce genre d'individus. Ils peuvent être très dangereux et tu ne dois... tu ne dois pas non plus accepter ça...

  • Ma soeur est... elle s'est trouvé un soldat. Elle est fiancée. Lui, il vient de Londres. Elle va le suivre là-bas pour vivre avec lui et elle deviendra anglaise.

La gamine avait dit cela comme si sa soeur avait décroché le gros lot.

  • Et alors ? relança Thorson. Tu as envie de suivre son exemple ?

  • Elle dit que c'est nettement mieux d'en dégoter un comme ça plutôt qu'un Islandais. Elle était sacrément contente quand elle les a vus arriver... je veux dire, les soldats... et elle passait son temps. D'ailleurs, il y en a une qui est mariée, mais ça n'a aucune importance.

  • En effet, je suppose, observa Thorson..."

Arnaldur Indridason - Dans l'Ombre



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