Le Trochiscanthe nodiflore
[TN]
n°581 (2017-32)
mardi 15 août 2017
"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres
Sauvages"
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Deux couples de Grive
litorne ont décidé de nicher Grive litorne adulte Courvières (Haut-Doubs) dimanche 18 juin 2017
dimanche 18 juin 2017 Courvières (Haut-Doubs) dimanche 18 juin 2017
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Au sommet d'un ErableCourvières (Haut-Doubs) dimanche 18 juin 2017 Tout près : dans mon Pommier...
Cachée !Courvières (Haut-Doubs) dimanche 18 juin 2017 Courvières (Haut-Doubs) dimanche 18 juin 2017
Sur le muret, en bordure de mon jardin
potager
Courvières (Haut-Doubs) samedi 24 juin 2017 Sur ma pelouse...
Courvières (Haut-Doubs) samedi 24 juin 2017
A la chasse...
Chenille
et Sauterelle
au menu
Courvières (Haut-Doubs) samedi 24 juin 2017 Courvières (Haut-Doubs) samedi 24 juin 2017 cet individu surveille son territoire... Courvières (Haut-Doubs) dimanche 25 juin 2017
Courvières
(Haut-Doubs)
Dans une coupelle d'eau, cet individu boit...dimanche 25 juin 2017 Courvières (Haut-Doubs) dimanche 25 juin 2017 Il s'y est baigné ! Courvières (Haut-Doubs) dimanche 25 juin 2017 <image recadrée>
Courvières
(Haut-Doubs)dimanche 25 juin 2017 Toilette
:
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sur le muret de mon jardin potager Courvières (Haut-Doubs) dimanche 25 juin 2017 <image recadrée>
Dans le groseiller
de mon jardinCourvières (Haut-Doubs) dimanche 25 juin 2017 <image recadrée>
Envol (flou
!)Courvières (Haut-Doubs) dimanche 2 juillet 2017 Jeune
ça gratte !Courvières (Haut-Doubs) dimanche 2 juillet 2017 Courvières (Haut-Doubs) dimanche 2 juillet 2017 Dans le
Bouleau, chez mes voisins... mardi 4 juillet 2017
Courvières
(Haut-Doubs)
mercredi 5 juillet 2017 Au bord du
Lac
Port-Titi, Lac de Saint-Point (Haut-Doubs) jeudi 6 juillet 2017 <image recadrée>
Sur la plage
de...
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Port-Titi, Lac de Saint-Point (Haut-Doubs) jeudi 6 juillet 2017 Belle prise !
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Courvières
(Haut-Doubs)Courvières (Haut-Doubs) jeudi 6 juillet 2017 jeudi 6 juillet 2017 <image recadrée>
vendredi 7 juillet 2017
Courvières
(Haut-Doubs)
vendredi 7 juillet 2017 Courvières
(Haut-Doubs)
dimanche 9 juillet 2017 Courvières
(Haut-Doubs)
dimanche 9 juillet 2017 Les jeunes ont du s'émanciper... Je n'ai plus vu aucun individu à partir de cette date... Rendez-vous l'an prochain !
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mardi 13
juin 2017 |
"Ils s’étaient imaginé pouvoir surmonter le deuil en se lançant dans les travaux de rénovation. Ni l’un ni l’autre n’était sûr que ce soit une très bonne idée, mais ils n’avaient pas beaucoup d’autres options. À part abandonner et se laisser lentement dépérir. Ebba fit danser le racloir sur la façade de la maison. La peinture s’enlevait facilement. Déjà sérieusement écaillée, il suffisait d’un petit coup de pouce pour qu’elle s’en aille. Le soleil brûlant de juillet la faisait transpirer, la sueur collait sa frange sur son front et son bras la faisait souffrir à force de répéter le même va-et-vient pour le troisième jour consécutif. Mais la douleur physique l’aidait à oublier la douleur dans son coeur, et elle l’accueillait avec gratitude.Elle se retourna et observa Melker qui sciait des planches sur le gazon devant la maison. Il dut sentir son regard, car il s’arrêta un instant, leva la tête et lui fit un petit signe de la main, comme à une connaissance qu’on salue en passant. Ebba sentit sa propre main faire le même geste maladroit. Plus de six mois s’étaient écoulés depuis le drame, et ils ne savaient toujours pas comment se comporter l’un avec l’autre. Tous les soirs, ils se tournaient le dos quand ils se couchaient dans le lit conjugal, redoutant un contact involontaire qui aurait pu déclencher une situation ingérable. Comme si le chagrin les remplissait à tel point qu’il n’y avait de place pour aucun autre sentiment. Pas d’amour, pas de chaleur, pas de compassion. La faute restait suspendue entre eux, lourde et inexprimée. Tout aurait été plus simple s’ils avaient pu la définir et déterminer à qui elle incombait. Mais elle passait de l’un à l’autre, changeait de taille et de forme et modifiait sans cesse son angle d’attaque. Ebba se remit au travail. Sous ses mains, des plaques entières de peinture blanche se détachaient de la façade, et le bois apparaissait. Elle caressa les planches avec sa main libre. De toute évidence, cette maison possédait une âme. Leur pavillon mitoyen à Göteborg était pratiquement neuf quand ils l’avaient acheté. À l’époque elle avait adoré son aspect brillant et rutilant, sans la moindre éraflure. Aujourd’hui, le neuf n’était qu’un rappel de ce qui avait été, et cette vieille maison avec tous ses défauts semblait plus en accord avec son état d’esprit. Elle se reconnaissait dans le toit et ses fuites d’eau, dans la chaudière qu’il fallait régulièrement redémarrer à grands coups de pied et dans les fenêtres à courants d’air qui interdisaient de poser une bougie sur leur bord sans qu’elle soit soufflée. Dans son coeur aussi il y avait des courants d’air et des fuites d’eau. Et les bougies qu’elle essayait d’allumer étaient implacablement éteintes. Peut-être son âme pourrait-elle guérir ici, sur Valö. Elle ne conservait pas de souvenir de l’endroit, pourtant c’était comme si l’île et elle se retrouvaient. Valö était située juste en face de Fjällbacka. En descendant vers l’embarcadère, elle pouvait voir la petite localité s’étendre de l’autre côté du bras de mer. Devant la paroi rocheuse escarpée, les petites maisons blanches et les cabanes rouges de pêcheur formaient comme un collier de perles. C’était tellement beau que ça lui faisait presque mal. La sueur coulait dans ses yeux et les irritait. Elle s’essuya le visage avec le bas de son tee-shirt, plissa les paupières vers le soleil. Dans le ciel, les mouettes tournoyaient et s’interpellaient bruyamment, leurs cris se mêlaient au vrombissement des bateaux à moteur qui sillonnaient l’archipel. Elle ferma les paupières et se laissa emporter par les bruits. Loin d’elle-même, loin de…
- Ça te dit, une petite trempette ? On a besoin de faire une pause. La voix de Melker perça l’écran sonore et la fit tressaillir. Confuse, elle secoua la tête, puis acquiesça.
- Oui, c’est une bonne idée, dit-elle et elle descendit de l’échafaudage.Leurs maillots de bain séchaient à l’arrière de la maison et elle se débarrassa de ses vêtements de travail trempés de sueur pour enfiler son bikini. Melker, plus rapide qu’elle, l’attendait avec une certaine impatience.
- Alors, on y va ? Il la précéda pour descendre à la plage. L’île était assez grande et moins aride que la plupart des îlots de l’archipel du Bohuslän. Le sentier étant bordé d’arbres touffus et de hautes herbes, elle frappait vigoureusement le sol du pied en marchant. Sa peur des serpents était solidement ancrée et avait été ranimée quelques jours auparavant quand ils avaient aperçu une vipère qui prenait le soleil sur une dalle. Le petit chemin devenait plus pentu à l’approche de l’eau, et Ebba se demanda combien de pieds d’enfant l’avaient foulé au fil des ans. On continuait d’appeler cet endroit “la colo”, bien qu’il n’y ait pas eu de colonie de vacances ici depuis les années 1930. - Attention ! lui lança Melker en montrant quelques grosses racines à fleur de terre. Sa sollicitude, qui aurait dû l’émouvoir, lui parut étouffante, et elle enjamba les racines en exagérant le geste. Quelques mètres plus loin, elle sentit du sable rugueux sous ses pieds. Les vagues frappaient la longue plage. Elle balança la serviette par terre et partit tout droit dans l’eau salée. Des filaments d’algues caressèrent ses jambes et le froid soudain lui coupa la respiration, mais bientôt elle jouit de la fraîcheur de l’eau. Derrière elle, elle entendit Melker l’appeler. Elle fit semblant de ne pas l’entendre et continua d’avancer. Quand elle ne sentit plus le fond, elle se mit à nager et arriva après quelques brasses à la petite plate-forme de baignade ancrée non loin du rivage. - Ebba ! Melker l’appelait depuis la plage, mais elle l’ignora à nouveau et saisit l’échelle du ponton flottant. Elle avait besoin de passer un instant seule. Si elle s’allongeait et fermait les yeux, elle pourrait faire semblant d’être une naufragée au milieu de l’océan. Seule. Sans avoir à tenir compte de quelqu’un d’autre. Elle entendit le clapotis d’un nageur. La plate-forme tangua quand Melker y monta, et elle serra plus fort ses paupières pour l’exclure encore un petit moment. Elle aurait voulu avoir un instant rien qu’à elle, vraiment toute seule. Et non cette situation intenable : Melker et elle, ensemble mais seuls. À contrecoeur, elle rouvrit les yeux..."
Camilla
Läckberg - La faiseuse d'anges
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