Le Trochiscanthe nodiflore
[TN]
n°553 (2017-04)
mardi 24 janvier 2017
"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres
Sauvages"
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Pour regarder et écouter,
d'Aberfan (pays de Galles), en 1966, 114 enfants (et 35 adultes) sont morts sous l'effondrement d'un terril... |
Moineau domestique mâle Courvières (Haut-Doubs) dimanche 18 décembre 2016 Moineau domestique femelle Courvières (Haut-Doubs) dimanche 18 décembre 2016 Courvières (Haut-Doubs) dimanche 18 décembre 2016 Troglodyte
mignon
Courvières (Haut-Doubs) dimanche 18 décembre 2016 Couple
Courvières (Haut-Doubs) dimanche 18 décembre 2016
Sur le "piquet aux
Cladonies"
Courvières (Haut-Doubs) dimanche 18 décembre 2016 Buse
variable,
dans l'Aubépine Courvières (Haut-Doubs) dimanche 18 décembre 2016 <image recadrée> Courvières
(Haut-Doubs)
Moineau
s'ébrouant (flou !)samedi 24 décembre 2016 Courvières (Haut-Doubs) samedi 24 décembre 2016 Courvières (Haut-Doubs) samedi 24 décembre 2016 <image recadrée> Mésange
charbonnière
Courvières (Haut-Doubs) samedi 24 décembre 2016 <image recadrée> Moineau
: après le bain
Buse variable,
dans un MélèzeCourvières (Haut-Doubs) samedi 24 décembre 2016 Courvières (Haut-Doubs) samedi 24 décembre 2016 Envol
Courvières
(Haut-Doubs)Courvières (Haut-Doubs) samedi 24 décembre 2016 samedi 31 décembre 2016 Rougegorge dans le givre Courvières (Haut-Doubs) samedi 31 décembre 2016 Courvières (Haut-Doubs) samedi 31 décembre 2016 Grive
litorne,
Troupe de
Moineauxau soleil levant Courvières (Haut-Doubs) dimanche 1er janvier 2017 Courvières (Haut-Doubs) dimanche 1er janvier 2017
Courvières
(Haut-Doubs)
dimanche 1er janvier 2017 <image recadrée> Mésange
charbonnière
Courvières (Haut-Doubs) dimanche 1er janvier 2017 Mésange
bleue
Courvières (Haut-Doubs) dimanche 1er janvier 2017 Moineau
domestique femelle
Courvières (Haut-Doubs) lundi 2 janvier 2017
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Suggestion de lecture (et
de film
!) :
Bande annonce
du film Pour regarder et écouter, "Chapitre 7 La poésie vogone est sans conteste la troisième en exécrabilité dans tout l’univers. La seconde étant celle des Azgoths de Kria. Lors d’une déclamation par le maître Grommelos le Flatulent de son poème intitulé « Ode à la boulette de mastic vert trouvée sous mon aisselle par un riant matin d’été », quatre de ses auditeurs devaient succomber à des hémorragies internes tandis que le médio-président de la Société galactique d’encouragement à la corruption des arts ne survécut qu’en dévorant l’une de ses propres jambes. On dit que Grommelos, s’estimant « déçu » par l’accueil fait à son poème, était sur le point de s’embarquer dans la lecture de son épopée en douze volumes intitulée Florilèges de mes gargouillis dans ma baignoire lorsque son propre gros intestin, dans un sursaut désespéré pour sauver la vie et la civilisation lui sauta au cou et l’étrangla pour le compte. La plus exécrable de toutes les poésies disparut en même temps que sa créatrice, Mme Paula Nancy Millstone Jennings de Greenbridge, Essex, Angleterre, lors de la destruction de la Terre. Le Prostetnic Vogon Jeltz sourit très lentement – non pas tant pour ménager un effet que parce qu’il essayait de se rappeler la séquence des mouvements musculaires impliqués. Il avait déjà poussé un hurlement terriblement thérapeutique devant ses prisonniers et se sentait à présent parfaitement détendu et prêt à faire montre d’un rien de cynisme. Les prisonniers étaient assis sur des fauteuils de jury poétique – enfin, ils y étaient ligotés : les Vogons ne se faisaient aucune illusion quant à la réputation de leurs œuvres. Leurs premiers balbutiements dans le domaine de la composition leur avaient en partie servi d’alibi pour réclamer – avec une lourde insistance – leur entrée dans le concert des races évoluées et cultivées ; mais aujourd’hui, s’ils n’en ressortaient pas, c’était rien que pour emmerder le monde. Une sueur glacée perlait au front de Ford Prefect, contournant les électrodes collées à ses tempes. Celles-ci se trouvaient reliées à une batterie d’équipements électriques – intensificateurs d’images, modulateurs de rythme, résidulateurs d’allitération et collecteurs de métaphores – tous dispositifs destinés à renforcer l’expérience poétique du sujet en empêchant que la moindre nuance de la pensée de l’auteur ne se perde. Arthur Dent tremblait sur son siège. Il n’avait pas la moindre idée de ce qui l’attendait mais il savait qu’il n’avait guère apprécié jusqu’à maintenant ce qui lui était arrivé et il n’avait pas l’impression que les choses aient des chances d’évoluer favorablement. Le Vogon se mit à lire un fétide extrait d’une œuvre de son cru : O blas bougriot glabouilleux…, commença-t-il, et des spasmes ébranlèrent le corps de Ford – c’était pire que tout ce qu’il avait pu craindre. … Tes micturations me touchent Comme des flatouillis slictueuxSur une blotte mouche « Aaaaaaaaeeeeeerrrrgggghhhh ! » lança Ford Prefect, la tête rejetée en arrière, sous les coups de boutoir de la douleur. Dans une brume, il put apercevoir Arthur qui se débattait et gigotait sur son siège. Il grinça des dents. Impitoyable, le Vogon poursuivait : Grubeux, je t’implore, Car mes fontins s’empalindroment…(Sa voix montait à présent vers d’épouvantables sommets de stridence passionnée.) Et surrénalement me sporent De croinçantes
épiquarômes.
Ou sinon… nous t’échierons dans les gobinapes Du fond de notre patafion Tu verras si j’en suis pas cap ! « Nnnnnnnnyyyyyaaaaaarrrrrrggggghhhhhh ! » éructa Ford Prefect dans un spasme ultime, comme l’amplification électronique de ces derniers vers le cueillait en pleine tempe. Il s’affaissa. Arthur était avachi. — Et maintenant, Terriens… », gronda le Vogon (il ignorait que Ford Prefect était en fait originaire d’une petite planète quelque part aux confins de Bételgeuse et de toute façon il s’en moquait), « je vous mets devant un choix simple : soit périr dans le vide de l’espace, soit… (il marqua une pause mélodramatique) soit me dire tout le bien que vous pensez de mon poème ! Il s’enfonça dans un vaste fauteuil de cuir en forme de chauve-souris et les contempla. Il avait retrouvé son sourire. Ford cherchait encore son souffle. Haletant, il passa une langue pâteuse sur ses lèvres craquelées et gémit. Arthur quant à lui lança d’un air dégagé : — À vrai dire, moi j’ai bien aimé. Ford se tourna, bouche bée. Voilà une approche qu’il n’avait tout simplement même pas envisagée. Le Vogon haussa un sourcil surpris, mouvement qui eut pour effet de plonger son nez dans l’ombre, ce qui n’était pas vraiment une mauvaise chose. — Allons bon, vrombit-il, considérablement étonné. — Mais oui, poursuivit Arthur. J’y ai trouvé que certaines images métaphysiques s’avéraient particulièrement frappantes. Ford continuait de le dévisager tout en réorganisant lentement ses pensées autour de ce concept radicalement neuf. Allaient-ils vraiment parvenir à s’en tirer d’une manière aussi éhontée ? — Oui, continuez, je vous en prie…, invita le Vogon. — Oh… et euh… la construction rythmique n’est pas inintéressante non plus, continua Arthur, établissant une manière de contrepoint à… Il pataugeait. Se lançant à sa rescousse, Ford hasarda : — … de contrepoint au surréalisme latent de cette métaphore sous-jacente de… euh… Il s’empêtrait à son tour mais Arthur était à nouveau prêt à prendre le relais : — … de l’humanité de… — La vogonité, lui siffla Ford. — Ah ! oui (pardon), la vogonité de l’âme compatissante du poète » (Arthur se sentait à nouveau bien lancé) « laquelle tend, par le biais de la structure des vers, à sublimer ceci, transcender cela, bref enfin s’affranchir des dichotomies fondamentales du reste » (il atteignit un crescendo triomphal…) « offrant au lecteur une profonde autant que vivace perception de… de… euh… » (… qui soudain tourna court). Ford bondit alors, portant le coup de grâce : — de tout ce dont il pourrait être question dans le poème ! » lança-t-il tout en glissant, dicrètement, à Arthur : « Bien joué. C’était vraiment très bien. Le Vogon les considéra attentivement. Durant un moment, sa conscience de race aigrie s’était laissé toucher mais il se ravisa : non, c’était trop peu, et trop tard. Il prit une voix qui évoquait un chat en train de faire ses griffes sur un morceau de nylon : — Donc, ce que vous êtes en train de me dire, c’est que j’écris des poèmes parce que sous mes dehors de brute épaisse et sans cœur j’aurais envie d’être aimé ? » Il fit une pause. « C’est bien ça ? Ford eut un rire nerveux. — Eh bien, je pense que oui. N’est-ce pas le cas pour nous tous, au plus profond de nous-mêmes, vous savez, euh… Le Vogon se leva : — Eh bien, non, vous vous trompez complètement. Je n’écris des poèmes que pour mieux mettre en valeur mes dehors de brute épaisse et sans cœur. Je vais vous balancer hors de ce vaisseau, malgré tout. Garde ! Emmenez les prisonniers au sas n°3 et jetez-les-moi dehors ! — Quoi ? s’indigna Ford. Un gras garde vogon s’avança et les éjecta de leur siège avec ses grosses paluches blêmes. — Vous ne pouvez quand même pas nous jeter dans l’espace, glapit Ford. Nous essayons d’écrire un livre ! — Toute résistance est inutile ! lui rétorqua le gras Vogon. C’était la première phrase qu’il avait apprise en entrant dans la garde vogone..."
Douglas Adams - Le Guide du voyageur galactique Extrait du film
"H2G2": Pour regarder et écouter,
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