Trochiscanthe nodiflore [TN]

n°528 (2016-28)

mardi 26 juillet 2016

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
explications sur le nom de cette lettre : [ici] ou [ici]
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JS Bach - Passacaglia et fugue en mi mineur BWV 582

Pour regarder et écouter,
cliquez sur la flèche au bas de l'image...



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Travaux de juillet 2016

Création d'une chappe

afin de mettre à niveau le sol
de la seconde écurie
de la ferme à Courvières

Pour mémoire :
voici l'écurie en novembre 2007



Un Grand Merci à mes parents,
aux voisins et aux amis
pour le "coup de main" !!




Voyage en
Croatie

Deuxième partie :

paysages, mer et vieilles pierres

juillet 2016



A proximité de Rejika
samedi 2 juillet 2016

L'Adriatique !



Goéland argenté

Ruelle de Senj



samedi 2 juillet 2016

Cabane des botanistes dans le
Parc national du Velebit
Croatie
samedi 2 juillet 2016

samedi 2 juillet 2016

Parc national de Plitvice
di
manche 3 juillet 2016

Les Cascades...

... sous la pluie !

Ce sont des barrages en travertin : roche constituée par l'accumuluation
du calcaire sur des mousses (comme le tuf dans Jura !)

Pour en savoir plus,
cliquez sur le lien ci-dessous

[https://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_des_lacs_de_Plitvice]

Ponton, vide sous la pluie...

Parc national de Plitvice
di
manche 3 juillet 2016

Retour au bord de la mer, sous le soleil !
lundi 4 juillet 2016



Starigrad
lundi 4 juillet 2016

Zadar
lundi
4 juillet 2016

Les colonnes (romaines) ont servi pour la fondation de l'église...
lundi 4 juillet 2016




Zadar
lundi
4 juillet 2016



Split
mardi
5 juillet 2016

Les armées romaines de Dioclétien ont ramené ce sphinx d'Egypte...
Split

mardi
5 juillet 2016

Vue sur la ville de Split
et sur le mur délimitant le palais de Dioclétien
(au pied du clocher)...
Split

mardi
5 juillet 2016

Pour en savoir plus,
cliquez sur le lien ci-dessous

[https://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_de_Dioclétien]

La Cathédrale et le mausolé de Dioclétien (à droite)....

Ruelle

Port de Split
mardi 5 juillet 2016

Fort protégeant une passe (puis un port)
Marina
mercredi
6 juillet 2016

Trogir
mercredi 6 juillet 2016

Ruelle
Trogir

mercredi 6 juillet 2016

Sur l'Ile de Brac
jeudi 7 juillet 2016


Cimetière
Bol, Ile de Brac

jeudi
7 juillet 2016

Port


Ruelle

Le soir, retour vers le continent...
Sumartin, Ile de Brac

jeudi
7 juillet 2016

Coucher du soleil derrière
l'Ile de Brac

jeudi 7 juillet 2016

Dernières lueurs
Ile de Brac

jeudi
7 juillet 2016

Estuaire de la Neretva
vendredi
8 juillet 2016

Cultures (orangers)
Estuaire de la Neretva

vendredi
8 juillet 2016

Maison abandonnée
Ston

vendredi
8 juillet 2016

Remparts
Ston
vendredi 8 juillet 2016

Marais salants
Ston

vendredi
8 juillet 2016

Sel
Ston

vendredi
8 juillet 2016

Le port, dans l'ombre... au lever du soleil
Trsteno

samedi
9 juillet 2016

Le port moderne (et trois paquebots !)
Dubrovnik

samedi 9 juillet 2016

Station balnéaire
(façon soviétique !)
Dubrovnik

samedi 9 juillet 2016

Monastère I
Dubrovnik

samedi 9 juillet 2016

Le pavage sur l'artère principale...
Dubrovnik

samedi 9 juillet 2016

A l'intérieur des remparts
Dubrovnik

samedi 9 juillet 2016

Monastère II
Dubrovnik

samedi 9 juillet 2016


Ruelle
Dubrovnik

samedi 9 juillet 2016

A quoi servent les pierres percées sur les façades des maisons ??

Le port, au coucher du soleil
Au loin à droite, c'est Dubrovnik !
Trsteno

samedi
9 juillet 2016

Ruine, dans l'Arboretum
Trsteno

samedi
9 juillet 2016

Escalier, dans l'Arboretum
Trsteno

samedi
9 juillet 2016

Trsteno
samedi
9 juillet 2016

Sur le port, des remparts... pour décorer (!)
Trsteno

samedi
9 juillet 2016

Echauguette
Trsteno

samedi
9 juillet 2016


A suivre...


Pour voir d'autres images,
de monuments ou de villes
cliquez sur les images ci-dessous
(ou sur chaque [numéro])

[numéro 479]
(2015 - 30)

Ambiances urbaines en portrait : Amsterdam, Bruxelles, Bruges... - Bénélux - juillet 2015

Texte : Philippe Claudel - Le Rapport de Brodeck

Musique : Dans le Port d'Amsterdam - Jacques Brel

mardi 4
août 2015
[numéro 377]
(2013 - 28)

Tourisme à Berlin (Allemagne) - juillet 2013

Texte : Rosa - Jonathan RABB

Musique :  Ode à la Liberté - Beethoven

mardi 23 juillet 2013


Suggestion de lecture :

"Un pêcheur avec qui ils avaient parlementé – si l'on peut dire – appela Almar d'un geste. Une courte conversation et le traducteur revint vers eux.

- Qu'est-ce qu'il a dit ? demanda Veyrenc.
- C'est obligé de tout traduire ?
- C'est votre boulot, Almar, rappela Adamsberg.
- Très bien. Il m'a demandé si, là-bas, dans les pays mous, il y avait beaucoup de types aux cheveux bicolores. J'ai dit que c'était le premier que je voyais.
- Les pays mous ? dit Retancourt.
- L'Europe de l'Ouest. Où les hommes vivent sans lutter contre les éléments. Là où les hommes bavardent.
- Ils ne parlent jamais plus que ça ?
- A des étrangers, non. On dit que les Islandais sont aussi sévères que leur climat, mais aussi complaisant que leur herbe est verte.
- Vous nous accompagnez à l'îlot ? lui demanda Rentancourt.
- Jamais de la vie.
- Vous n'êtes qu'à moitié islandais. Vous devriez être protégé contre les superstitions.

Almar éclata de rire.

- Ma mère est bretonne, dit-il, ça n'a fait qu'empirer les choses. Voici Rögnvar. Le vieux qui est assis sur le fauteuil, celui qui n'a plus qu'une jambe. Rögnvar, nous venons de la part de Brestir. Les étrangers vont sur l'île du Renard. Brestir te prie de leur parler avant leur départ.

Rögnvar détailla d'abord longuement les visages des trois nouveaux venus.

- Français ? demanda-t-il.
- Oui, pourquoi ?
- C'est des Français qui sont morts là-bas.
- Justement, ils font une enquête, ils ont des ordres.
- Y a pas besoin d'enquête. Combien de fois on leur a expliqué, à leur retour ? Des morts-vivants, on aurait cru.

Rögnvar déposé sur ses genoux la morue sanglante qu'il était en train d'étriper et prit une inspiration. Adamsberg lui proposa une cigarette qu'il accepta avec empressement.

- Ils disent, ronchonna-t-il, que dans dix ans, il n'y aura plus que les volcans qu'auront le droit de fumer sur cette île. Ils veulent l'interdire. Déjà que pour boire ici, faut faire des pieds et des mains. Enfin des pieds, pour moi, c'est manière de parler. Comme si les hommes ne s'étaient pas toujours intoxiqués pour pouvoir vivre. Moi, quand ils auront tout interdit ici, c'est bien simple, je m'en vais. En France, ajouta-t-il avec un clin d'oeil, où je pourrai bavarder l'hiver à la terrasse d'un bistrot. De toute façon, pour aller sur l'île, vaut mieux fumer. La créature aime pas l'odeur des hommes.
- Raconte-leur, Rögnvar.
- Oh, c'est vite dit. C'était il y a trente-sept ans, j'étais jeune et je voulais une fille. Et pour m'éprouver, elle a dit qu'elle m'épouserais si j'allais sur l'île du Renard et que je lui rapportais un morceau de la stèle chaude. Moi, je m'en foutais de toutes leurs histoires, vous pensez bien, et ni une ni deux je m'embarque sur le canot de mon père. Je peux vous dire qu'y a rien là-bas, même pas un oiseau qui se pose. Rien, pas une mousse, pas une mouette, ça fait drôle. C'était calme. Mais calme comment ? On croit entendre souffler, mais y a pas de vent. On croit entendre ramper, mais y a pas de bête. Un calme qu'est pas agréable. L'îlot, il est grand comme un mouchoir de poche. Il y a le devant, et il y a le derrière. Une plate-forme lisse entre les deux oreilles, où un gars travaillait le hareng dans le temps, et c'est tout. Il s'était installé là pour pas qu'on lui vole ses poissons. Il a mal fini, c'est tout ce que je sais. Et la fille aussi d'ailleurs, celle qui m'avait lancé le défi. Dans l'année, elle a glissé sur des oeufs de macareux et elle est tombée de la falaise.

- C'est tout, l'histoire ?
- C'est quoi ton nom ?
- Almar.
- Alors Almar, laisse-moi fumer, je finis quand je veux.

Rögnvar tira plusieurs bouffées de suite, fermant les yeux.

- La stèle, on pouvait pas en tirer un morceau. Alors j'ai choisi une petite roche plate à côté, elle allait pas venir vérifier, hein ? Et je m'en suis retourné au canot. Au moment où je lançais le moteur, j'ai eu une douleur effroyable dans la jambe gauche. Comme si on avait mis le feu à mes os. J'ai hurlé, je me suis accroché au canot et j'ai roulé dedans en portant ma jambe, et le calme, il était moins calme. Ça grognait ça haletait, et même, ça puait. Ça puait le pourri, ça puait la mort. Je serrais ma jambe d'une main, et de l'autre je tenais la barre, je rentrais aussi vite que possible, j'ai manqué percuter la jetée du port. Dalvin et Tryggi sont arrivés au pas de course et ça a pas traîné. Ils m'on emmené à fond de train à l'hôpital d'Akureyri et là, ni une ni deux, ils m'ont coupé la jambe qui s'était mise à pourrir d'un coup, sans raison, bleue et verte. Y a même eu un article dans le journal. Une heure de plus, et j'y passais. C'était l'afturganga, il avait essayé de me tuer.

- Qu'est-ce que l'afturganga ? demanda Adamsberg.
- Le mort-vivant, le démon qui possède l'île. Maintenant, t'as ton histoire, Almar.
- C'est pas pour moi, c'est pour eux.
- J'ai compris ça, dit Rögnvar en jetant un regard net et bleu à Adamsberg, qui lui tendit une autre cigarette et s'en alluma une.
- Comment tu t'appelles, toi ? demanda Rögnvar.
- Adamsberg.
- Ça pourrait presque être un nom d'ici. Et c'est toi qui veut y aller, sur l'îlot, hein ?
- C'est vrai.
- Mais elle, non, dit Rögnvar en désignant Retancourt.
- Non.
- Alors pourquoi elle vient ?
- Les ordres, dit Adamsberg en écartant les bras en un geste d'impuissance.
- Les ordres, tu parles. Et lui, dit-il en montrant Veyrenc, il vient parce que c'est ton ami.
- C'est vrai.
- Mais elle, même furieuse comme une orque, elle peut servir. Parce qu'on dit que seule une force hors du commun peut vaincre un afturganga. Ou une grosse force spirituelle. Mais je ne sens pas de grosse force spirituelle ici.

Adamsberg sourit.

- C'est pas vrai que t'as des ordres, hein ? reprit Rögnvar.
- Tu as raison.
- C'est toi qui voulais venir ?
- Oui.
- Enfin, tu croyais que c'était toi qui voulais venir. Mais c'était lui.
- L'afturganga ?
- Oui. Il t'a appelé de loin.
- Pourquoi ?
- Possible qu'il ait quelque chose à te dire. Que veux-tu que j'en sache, Berg ? Mais y a une chose de sûr, c'est que quand un afturganga te convoque, t'as drôlement intérêt à obéir. Bonne chance, Berg, je sais pas si je te reverrai.
- Dans ce cas, je te laisse mes cigarettes, dit Adamsberg en lui posant son paquet sur les genoux, près de la morue...
"

Fred Vargas - Temps glaciaires



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