Le Trochiscanthe nodiflore
[TN]
n°523 (2016-23)
mardi 7 juin 2016
"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres
Sauvages"
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Feuilles d'Aulne glutineux Yverdon (Suisse) vendredi 29 avril 2016 Feuilles de Hêtre Pissenlit
(en fruit) Cerisier
Cardamine des
prés
Arum tacheté
Cette plante a un mode de reproduction
orginale : en voici une courte description (source
wikipédia)
"Reproduction De la rosette, surgit au mois de mai une inflorescence formée d'un spadice charnu odorant enveloppé par une spathe en forme de flamme. Un renflement à la base de la spathe, appelé chambre florale, forme à floraison un piège à insectes. Attirés par les odeurs exhalées par le spadice, ils tombent à l'intérieur de cette chambre. Sur le spadice, des poils les empêchent de ressortir par le haut, les parois internes de la spathe sont glissantes et laissent exsuder un liquide nourricier. Les fleurs femelles à la base du spadice s'ouvrent en premier et sont donc fécondées par les petites mouches du genre Psychoda porteuses de pollen provenant d'autres plantes. Le deuxième jour, ce sont les fleurs mâles qui libèrent leur pollen, après quoi l'intérieur de la spathe s'assèche, les poils se relâchent et les Psychoda peuvent s'échapper, emportant le pollen vers d'autres plantes. Ce phénomène ne dépasse pas 72 heures. Ne subsiste plus tard dans la saison que l'axe du spadice portant un épi de baies rouges familièrement appelées « raisins de serpent ». Les baies et les feuilles contiennent de l'oxalate de calcium; elles sont toxiques. La diffusion des odeurs par le spadice est facilitée par un important dégagement de chaleur produit au niveau des mitochondries par un phénomène métabolique nommé thermogenèse3. Les tissus de l'Arum maculatum produisent jusqu'à 400 mW g-1 alors qu'un colibri en vol ne produit que 240 mW g-1. Les deux zones de plus grande activité métabolique sont l'extrémité du spadice (l'appendice) et la zone des fleurs mâles." Paquerettes Pissenlit
Menhirs sur un lit de
Paquerettes
Phragmites Arum tacheté
Arum tacheté
Tulipe sp.
Cardamine des
présBouverans (Haut-Doubs) samedi 30 avril 2016 Calta des
marais
HêtreBouverans (Haut-Doubs) samedi 30 avril 2016 Bouverans (Haut-Doubs) samedi 30 avril 2016 Primevère Bouverans (Haut-Doubs) samedi 30 avril 2016 Prunellier
Bouverans (Haut-Doubs) samedi 30 avril 2016 Anémone
sylvie
ErableBouverans (Haut-Doubs) samedi 30 avril 2016 Bouverans (Haut-Doubs) samedi 30 avril 2016 Cardamine heptaphylla Bouverans (Haut-Doubs) samedi 30 avril 2016 Bouverans (Haut-Doubs) samedi 30 avril 2016 Primevère sp. La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) vendredi 6 mai 2016 La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) vendredi 6 mai 2016 vendredi 6 mai 2016
Forêt
La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) vendredi 6 mai 2016
Orchis mâle La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) vendredi 6 mai 2016 Mercuriale La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) vendredi 6 mai 2016 Camerisier La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) vendredi 6 mai 2016 La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) vendredi 6 mai 2016 Gentiane printanière La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) vendredi 6 mai 2016 Portrait d'une Anémone La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) vendredi 6 mai 2016 Portrait d'une Gentiane
La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs) vendredi 6 mai 2016 A
suivre...
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Suggestion de
lecture : " Mai
Retour d'Argentine Quand les pissenlits ont posé la marque de mai sur les pâturages du Wisconsin, il ne reste plus qu'à attendre la preuve ultime que le printemps est arrivé. Installez-vous sur une touffe d'herbe, ouvrez vos oreilles vers le ciel, oubliez le chahut des alouettes et des carouges et vous l'entendrez bientôt : le chant du pluvier montagnard de retour d'Argentine. Si vous avez de bons yeux, vous pourrez le voir, ailes frémissantes tournoyant dans la laine des nuages. Sinon, ce n'est pas la peine ; contentez-vous d'observer lespoteaux de clôture. Bientôt, un éclair d'argent vous apprendra sur quel poteau le pluvier vient d'atterrir pour replier ses longues ailes. Celui qui inventa le mot "grâce" devait avoir en tête l'image du pluvier repliant ses ailes. Le voilà perché ;
son être tout entier vous signifie de quitter
présentement son domaine. Le cadastre du comté vous
désigne peut-être comme le propriétaire légitime du
pré, mais le pluvier n'a que faire des tracasseries
administratives. Il vient de parcourir six mille
kilomètres pour réaffirmer ses droits sur un titre
qu'il a reçu des Indiens, et jusqu'à ce que les
jeunes pluviers soient en état de voler, ce pâturage
lui appartient, et personne ne pourra s'y introduire
sans essuyer ses protestations. Quelque part non
loin de là, la femelle couvre les quatre grands
oeufs pointus qui donneront naissance sous peu à
quatre oisillons précoces. A peine leur duvet est-il
sec que les voilà trottinant dans l'herbe comme des
souris montées sur des échasses, déjà capables de
déjouer vos maladroites tentatives pour les
attraper. En trente jours, ils sont adultes ; aucun
autre oiseau ne grandit aussi vite. En août, ils ont
passé leur brevet de pilotage ; quand les soirées
commencent à rafraîchir, vous pouvez les entendre
s'échanger des signaux en forme de coups de sifflet
tandis qu'ils s'apprêtent à repartir vers les pampas
et à prouver, une fois encore, l'antique unité des
Amériques. La solidarité entre les hémisphères est
une nouveauté chez les hommes d'État mais non auprès
des flottes ailées du ciel. Le pluvier montagnard
s'adapte avec aisance au paysage agricole. Il suit
les bisons blancs et noirs qui broutent en ce moment
sur ses pâturages, et trouve qu'ils remplacent
convenablement les bisons bruns. Il niche dans les
foins aussi bien que dans les prés mais, à la
différence du maladroit faisan, ne se laisse pas
prendre par les faucheuses. A l'époque de la
fenaison, les jeunes pluviers ont quitté le nid
depuis longtemps. Dans ce pays agricole, le pluvier
n'a que deux ennemis sérieux : le caniveau et le
fossé de drainage. Peut-être découvrirons-nous un
jour que ce sont des ennemis aussi pour nous. Il y
eut un temps, au début de ce siècle, où les fermes
du Wisconsin furent sur le point de perdre leur
horloge immémoriale ; où les pâturages de mai
verdirent en silence et les nuits d'août ne
s'emplirent d'aucun rappel de l'imminence de
l'automne. La poudre universelle et la vogue du
pluvier-sur-canapé dans les banquets postvictoriens
avaient fait trop de victimes. Les lois fédérales
sur la protection des oiseaux migrateurs furent
votées juste à temps."
Aldo
LEOPOLD - Almanach d'un comté des sables
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