Mardi 13 février 2007
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La "Vue des Alpes"

(Haut-Doubs)



Panorama
[image recadrée]
Mont d'Or, 1461 m
Samedi 4 novembre 2006



Mont Blanc

vu du Mont d'Or
Samedi 4 novembre 2006



Portrait
- Rêves d'Alpes
Mont d'Or
Samedi 4 novembre 2006



Brume sur le "plateau"
(plaine agricole entre le jura et le Lac Léman)
Mont d'Or - Samedi 18 novembre 2006



Forêts du Jura et Alpes

Gounefay, 1300 m (au dessus de Pontarlier)
Dimanche 24 décembre 2006



Mont Blanc [image recadrée]
vu depuis la "Champagne", un chalet d'alpage situé sur le Mont de l'Herba
(Les Hôpitaux Vieux, vers 1 300 m d'altitude)
Mardi 26 décembre 2006



Le trio des Alpes Bernoises : Eiger, Monch et Joungfrau [image recadrée]
vu depuis le "Lessus" (sur la montagne de Gilley, 1000 m)
Mercredi 27 décembre 2006

Ce sont les 3 sommets que l'on voit depuis la fenêtre de la ferme familiale des Marguets,
située à quelques mètres du Lessus.



Un petit texte :

[…] « De même, aucune histoire d’Irlande n’explique ce qui a bien pu conduire les Celtes, plusieurs siècles avant Jésus-Christ, à s’installer sur ces îles extrêmes, ventées, séparées par des bras de mer dangereux et qui se présentaient alors comme d’immenses dalles rocheuses absolument nues descendant en pente douce des falaises de l’Ouest vers les criques abritées qui font face la baie de Galway. Les vastes amphithéâtres de pierres sèches qui s’y trouvent, édifiés bien avant l’ère chrétienne et qu’on désigne – à tort – par le nom de forts (dunn en gaélique), suggèrent un population presqu’aussi importante que celle d’aujourd’hui. Alors ? fuite devant un clan rival et vainqueur ? mer poissonneuse offrant refuge et survie à des nautoniers et pêcheurs d’une adresse incomparable ? On ne sait pas. Et quand a débuté ce travail de Sisyphe qui a transformé la roche en potagers ou pâtures à moutons ? Ce n’est pas datable, mais à en juger par la méthode encore utilisée au début des années 30 pour fertiliser ces étendues de pierre nue, on se dit que l’entreprise a dû commencer voici très longtemps, peut-être déjà dans ce haut Moyen-Age où l’Irlande était encore un vivier frémissant d’énergie sauvage et de dynamisme risque-tout. On attaquait le roc au coin et à la masse de fer pour y creuser des sillons parallèles profonds et larges d’un demi-mètre. Avec les fragments de pierre éclatée, on construisait un muret sur les limites de cette rocaille dont on n’était – trop souvent – que locataire. On remplissait ensuite ces tranchées d’un mélange de sable fin et de varech qu’hommes et femmes allaient couper à marée basse et remontaient de la plage dans des hottes de jonc. Lorsque cet amalgame était composé, on y plantait quelques patates ou un peu de seigle pour l’entretien des toits de chaume. Un ou deux ans plus tard, on faisait sauter les arêtes de pierre intercalaires, on élevait et renforçait les mures avec les matériaux dégagés, on épandait sur la surface enclose des couches successives d’algues grâce auxquelles on obtenait, avec l’aide du temps, une parcelle de bonne terre arable. Qu’on ne possédait pas même en propre : au début de ce siècle, une bonne partie des îles était encore en mains étrangères. Il suffisait d’une mauvaise année, d’un fermage en retard pour que le propriétaire (latifondiaires irlandais ou anglais) vous fasse saisir, et expulser de ce lopin dont la valeur avait quintuplé. C’était alors la maréchaussée, accompagnée d’un huissier malodorant dans son costume noir, qui faisait main basse sur un cochon, une génisse, un berceau de saule tressé, un chaudron, un châle de laine… Ces évictions étaient aussi brutales que celles qui, un peu plus tôt, avaient endeuillé l’Ecosse. Parfois, les grabataires étaient transportés avec leur lit dehors, sous la pluie, pendant que les gendarmes saccageaient la chaumière et que les vieilles du hameau – toutes un peu sorcières – entouraient ces turpitudes d’un concert strident de malédictions auxquelles le clergé, dans sa sotte suffisance, croyait avoir retiré toute efficace. Je suis prêt à parier qu’une semaine ne s’était pas écoulée sans qu’un de ces gardiens de l’ordre – pandore ou tabellion – n’ait passé l’arme à gauche, emporté par une forme de haut mal inconnu des carabins.

Aujourd’hui, tout ce qui pouvait être repris sur la roche l’a été : pour l’essentiel l’île appartient à ceux qui, au prix d’un labeur inconcevable, ont fait passer cet immense caillou du gris au vert tendre, l’ont transformé en paradis pour les botanistes et les ornithologues. Lorsque, du haut des falaises de l’Ouest, on regarde cette résille de murets – mis bout à bout : douze mille kilomètres – qui couvre toute l’île et semble la maintenir dans un filet aux mailles serrées, et que l’on considère la rusticité des techniques utilisées, tout ce que les Irlandais racontent avec complaisance sur leur indolence et leur incurable rêvasserie fait figure de calembredaine. Il est vrai que ces mêmes Irlandais se flattent en riant d’être les meilleurs menteurs de la côte atlantique, en quoi ils ont raison… »

Nicolas BOUVIER – Journal d’Aran et d’autres lieux.


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