Mardi 6 février 2007
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L
e dernier numéro (65) du journal de l'Apas-ONF (de l'Association Pour l'Action Sociale de l'Office National des Forêts) vient de paraître : vous pourrez y retrouver des images du Haut-Doubs.

J'ai aussi répondu à une interview en page 11, pour la lire, cliquez

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Choucas des Tours

Embrun (Hautes-Alpes)


Choucas perché sur une brebis (afin de chasser les insectes dérangés par le bétail)
Dimanche 27 mai 2001


Choucas sur un amandier (surplombant la plaine du Roc)
Dimanche 19 janvier 2003


Choucas posé dans un pré
Mercredi 14 mai 2002


Couple de Choucas posé dans un marronier
Samedi 12 janvier 2002


Vol de Choucas au dessus de la plaine du Roc
Dimanche 16 mars 2003


Un petit texte :

LES PERLES DE GENEVRIER

" On disait qu’elles étaient musiciennes. Souvent, de la baume profonde, on entendait en effet sourdre une étrange mélopée. En cette envoûtante musique, elle mêlaient, semble-t-il, leurs voix de cristal et celles, inconnues, d’instruments mystérieux.
On appelait, on appelle encore toujours leur repère, la Baume aux Fées, la grotte des fées, même si justement, depuis cette histoire, elles semblent avoir déserté et la baume et le pays même.
Ce jeune homme, beau comme un jour d’été, était forgeron à Vallorbe*. Souvent, presque toujours maintenant, ses pas le menaient vers la Baume aux Fées, frayant son chemin à travers les saules et les genévriers, il venait s’asseoir là, et écoutait sortir de la baume l’étrange mélopée.
Puis un jour, alors que le chant même était à son plein, il osa pénétrer dans la grotte. S’avançant toujours dans couloir profond, se guidant à la voix de cristal, il parvint jusqu’à une superbe salle. Le vent semblait jouer sa douce musique dans d’immenses et subtiles draperies de pierre, accompagnant le chant si pur de la demoiselle assise là sur un fauteuil de pierre, sa longue robe blanche courant jusqu’au sol.
La demoiselle, interdite, brisa son chant et contempla l’intrus. La belle était si belle, le jeune forgeron si hardi qu’ils tombèrent aussitôt les yeux dans les yeux. Longtemps, ils parlèrent ainsi sous les voûtes de la grande salle puis ils devinrent amants. La belle, qui était fée, lui dressa les conditions de son séjour avec elle et ses compagnes au cœur de la Baume aux Fées.
- Voici deux petits sacs de cuir. Chaque jour que Dieu fait, je glisserai dans l’un une perle de la mer et dans l’autre un beau louis d’or fin. Mais attention, de tout ton séjour jamais tu ne devras me suivre en d’autres chambres de la Baume qu’en cette salle où nous nous sommes aimés et où je te rejoindrai quand bon me semblera. Jamais tu ne chercheras à voir ce qui doit rester caché.
Il va sans dire que le jeune forgeron promit tout ce que lui demandait la belle. Quinze jours passèrent. Ils s’aimaient. Et chaque jour que Dieu fait une nouvelle perle de la mer, un nouveau louis d’or fin venaient gonfler les deux petits sacs du forgeron.
Le seizième jour, la belle se retira après midi pour s’en aller dormir. N’y tenant plus d’impatience et de curiosité, le jeune homme la suivit sans se faire voir dans des couloirs de pierre jusqu’à une petite chambre où la fée entra. N’entendant plus bientôt au travers de la porte que le souffle paisible de la belle endormie, il ouvrit en grand silence et se glissa dans la chambre. La belle était étendue, belle plus qu’on eût su dire, sur son lit de repos. Mais sa robe blanche avait légèrement glissé sur le côté et le beau forgeron aperçut qu’elle avait en guise de pieds… des pattes d’oie délicatement palmées. Lors, un petit chien qui veillait sous le lit se mit à japper et à réveiller la belle.
- Va t’en, va-t’en fourbe, fuis cette baume, malheureux parjure ! Mais attention, surtout jamais ne révèle rien de ton séjour avec moi.
Le forgeron s’enfuit piteusement, non sans avoir pris ses deux petits sacs lourds de perles et de louis. Il sortit de la Baume aux Fées sans se retourner et dévalant la pente, se griffant aux saules et aux genévriers, il revint à Vallorbe et ralluma son feu de forge.
Ses amis ses compagnons s’enquêtaient à la forge de sa disparition, le pressaient de question. Tant et tant qu’à la fin, double parjure, il conta par le menu son séjour avec la belle à la Baume aux Fées. Et pour convaincre ses compagnons, il sortit ses deux petits sacs de cuir, les ouvrit… Le premier contenait un poignée de grains de genévrier, le second quelques vieilles feuilles de saule toutes jaunies de l’hiver."

Louis ESPINASSOUS – Contes et Légendes de l’Arbre

* Vallorbe, ville du Jura Vaudois est située en Suisse au pied du Mont d'Or (à quelques kilomètres de la frontière). C'est la "cité du Fer". Ce dernier est travaillé depuis des siècles dans la région, car on possédait le minerai (on trouve encore des cavités où l'on extrayait le minerai de Fer), l’eau pour actionner les forges (l'Orbe) et le bois (de la Forêt du Risoux) pour alimenter le feu.


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