Le Trochiscanthe nodiflore [TN] n°340 - Mardi 23 octobre 2012

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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Dan Ar Braz -
Green lands

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Plein été !

juillet et août 2012
Lac de Saint-Point, Courvières et La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

Diapositives Velvia 100 et Provia 100 scannées

Herbe
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Ortie
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Epilobe hirsute
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Anse fraîchelin,
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Joncs
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Epilobe à feuilles étroites (angustifolium)
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Herbe II
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Criquet (dans un Cirse palustre)
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Graminées
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Orties et toile

Pour relire le poème de Victor Hugo : "j'aime l'araignée et j'aime l'ortie",

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Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Nénuphar jaune
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Epilobe hirsute II
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Nénuphar jaune II
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Toile I
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Toile II
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Toile III
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Toile IV
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Toile V
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Toile VI
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Toile VII
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Epilobe à feuilles étroites II
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Epilobe à feuilles étroites III
Lac de Saint-Point (Haut-Doubs)

Abeille en vol au dessus d'une fleur de Coquelicot
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 11 août 2012

Coquelicot en bouton
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

samedi 11 août 2012

Cosmos en contre-jour
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

samedi 11 août 2012

Fleur de Courgette
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

samedi 11 août 2012

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 11 août 2012

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
samedi 11 août 2012

Rose
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

samedi 11 août 2012

Rose II
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

samedi 11 août 2012

Rose III
La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)

samedi 11 août 2012

Ortie III
Courvières (Haut-Doubs)

Soleil : mes Tournesols sont fleuris !
Courvières (Haut-Doubs)

Arrivée d'une hirondelle rustique (juvénile) :
celle qui est posée pense que c'est le ravitaillement !
Courvières (Haut-Doubs)

Toilettes
Courvières (Haut-Doubs)

Bergeronnette grise : "c'est mon toit !!"
Courvières (Haut-Doubs)

Arc-en-ciel au dessus de la ferme
Courvières (Haut-Doubs)
samedi 25 août 2012



Petit texte :

"Pendant un instant j'avais atteint ce degré d'extase que j'avais toujours convoité, qui était le franchissement total du temps mesurable jusqu'au règne des ombres intemporelles, l'impression que la mort me chassait devant elle à coups de pieds, elle-même talonnée par un spectre si bien que je ne trouvais mon salut que sur une planche où les anges, pour y voler, plongeaient dans l'abîme sacré du néant d'avant la création, et là, des rayons d'une force merveilleuse resplendissaient de l'éclat de l'Esprit Absolu, des champs de lotus innombrables s'ordonnaient sous le magique essaim des papillons célestes. Je pouvais entendre le grondement d'une effervescence indescriptible qui ne venait point de mon oreille mais de l'infini et qui n'avait aucun rapport avec des sons. Je compris que j'étais mort et revenu à la vie un nombre indéterminé de fois mais je ne pouvais précisément pas m'en souvenir pour cette raison essentielle que les transitions de la vie à la mort et le retour à la vie représentent spirituellement si peu de chose, une opération magique négligeable, comme de s'endormir et de s'éveiller à nouveau un million de fois, qu'on les subit dans l'indifférence totale et la plus profonde ignorance. Je compris que c'était uniquement à cause de la stabilité de l'Esprit essentiel que se produisaient ces fluctuations de naissances et de morts, ainsi le vent ride une nappe d'eau pure et paisible comme un miroir. J'éprouvais une béatitude douce, vacillante, comme si j'avais eu une bonne dose d'héroïne dans les veines ; comme après une rasade de vin en fin d'après-midi, et soudain vous frissonnez ; j'avais des fourmillements dans les pieds. Je me dis que j'allais mourir dans un instant. Mais je ne mourus pas, et je fis quatre milles à pieds, ramassant dix beaux mégots que je ramenai à la chambre de Marylou et grâce auxquels je bourrai ma vieille pipe que j'allumai. J'étais trop jeune pour comprendre ce qui s'était passé. A la fenêtre je humai toutes les victuailles de San Francisco. Il y avait tout près des restaurants de fruits de mer où les petits pains étaient chauds, et même les paniers me semblaient bons à manger ; où les menus eux-mêmes étaient pleins de douceur comestible, comme s'ils avaient mijoté dans du bouillon chaud ou rôti sur le gril, et ils me semblaient bons à manger. On m'aurait montré l'écaille du poisson bleu sur le menu de fruits de mer, que je l'aurais mangée, pourvu qu'on m'ait laissé flairer le beurre fondu et les pinces de homard. Il y avait des endroits spécialisés dans le gros rosbif rouge, au jus, ou dans le poulet rôti à la sauce au vin. Il y avait des endroits où les hamburgers brasillaient sur le gril et où le café ne coûtait que cinq cents. Et aussi, ah, ces effluves de grillades panées qui montaient du quartier chinois jusqu'à ma chambre, rivalisant avec les sauces de spaghetti de North Beach, avec le crabe à tendre carapace qu'on servait au Fisherman's Wharf, et surtout les côtelettes de Fillmore qu'on tournait à la broche. Ajoutez les haricots rouges de Market Street qui emportent la langue, les frites à la française dans la nuit au vin rouge de l'Embarcadero et les palourdes à l'étuvée de Sausalito de l'autre côté de la baie, voilà ce qui me faisait pâmer à San Francisco. Ajoutez le brouillard, le brouillard âpre qui affame, et les pulsations du néon dans la nuit douce, les talons hauts des femmes sur le trottoir, les colombes blanches dans la vitrine d'une épicerie chinoise..."

Jack Kerouac - Sur la route



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