Mardi 29 août 2006
Dernières images du site "Rencontres Sauvages" : 28
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La vie sauvage sur l'estive :

Estive du Pic du Montaigu (Hautes-Pyrénées)

Vautour fauve adulte posé sur une crête.
C'est le plus gros oiseau de l'estive : son poids : 7 kg !
Mercredi 26 juillet 2006

Accenteur mouchet
C'est le plus petit oiseau de l'estive : son poids : 20 g !
Samedi 29 juillet 2006

Une Troupe d'Isards nous observe depuis une crête.
Mercredi 26 juillet 2006

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Un petit texte :

"Le vieux berger était déjà loin, là-bas dans la pente. Ça suivait tout lentement derrière lui. C’étaient des bêtes de taille presque égale serrées flanc à flanc, comme des vagues de boue, et, dans leur laine il y avait de grosses abeilles de la montagne prisonnières, mortes ou vivantes. Il y avait des fleurs et des épines ; il y avait de l’herbe toute verte entrelacée aux jambes. Il y avait un gros rat qui marchait en trébuchant sur le dos des moutons. Une ânesse bleue sortie du courant et s’arrêta, jambes écartés. L’ânon s’avança en balançant sa grosse tête, il chercha la mamelle et, cou tendu, il se mit à pomper à pleine bouche en tremblant de la queue. L’ânesse regardait les hommes avec ses beaux yeux moussus comme des pierres de forêt. De temps en temps elle criait parce que l’ânon tétait trop vite.

C’étaient des bêtes de bonne santé et de bon sentiment, ça marchait encore sans boiter. La grosse tête épaisse, aux yeux morts, était pleine encore des images et des odeurs de la montagne. Il y avait, par là-bas devant, l’odeur du bélier maître, l’odeur d’amour et de brebis folle ; et les images de la montagne. Les têtes aux yeux morts dansaient de haut en bas, elles flottaient dans les images de la montagne et mâchaient doucement le goût des herbes anciennes : le vent de la nuit qui vient faire son nid dans la laine des oreilles et les agneaux couchés comme du lait dans l’herbe fraîche, et les pluies !…

Le troupeau coule avec son bruit d’eau, il coule à route pleine ; de chaque côté il frotte contre les maisons et les murs des jardins. L’ânon s’arrête de téter, il est ivre. Il tremble sur ses pattes. Un fil de lait coule sur son museau. L’ânesse lèche les yeux du petit âne, puis elle se tourne, elle s’en va, et l’ânon marche derrière elle.

Vint un autre bélier, et on le chercha d’abord sans le voir ; on entendait sa campagne, mais rien ne dépassait les dos des moutons et on cherchait le long de la troupe. Et puis on le vit : c’était un mâle à pompons noirs. Ses deux larges cornes en tourbillons s’élargissaient comme des branches de chêne. Il avait posé ses cornes sur le dos des moutons, de chaque côté de lui et il faisait porter sa lourde tête ; sa tête branchue flottait sur le flot des bêtes comme une souche de chêne sur la Durance d’orage…"

Jean GIONO – Le Grand Troupeau

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