Le Trochiscanthe nodiflore [TN] n°278 - Mardi 2 août 2011

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
explications sur le nom de cette lettre : [ici]
Si cette page ne s'affiche pas correctement, cliquez [ici]




Mise en ligne d'un nouveau livret virtuel :

sur le thème : JS Bach et les oiseaux
du Lac de Saint Point (Haut-Doubs)

Cliquez sur les images ou [ici] pour le consulter

Cliquez sur la couverture pour l'ouvrir, puis au coin du bas de chaque
page afin de les faire tourner,
vous pourrez écouter un extrait de chaque oeuvre musicale,
ou agrandir les images
(en cliquant sur "agrandir l'image" ou sur chaque poster de la dernière page)

Attention, c'est une animation au format "flash" qui peut prendre du temps à télécharger !

Adresse du livret virtuel :

[http://www.pascal-marguet.com/saintpoint/]

C'est le livret de l'exposition que je prépare :

elle aura lieu à Embrun (Hautes-Alpes),
à l'Hôpital, de septembre à novembre 2011
(les dates restent à préciser !)

Pour ce qui est du reportage à TF1 :
je n'ai pas de nouvelles pour l'instant
(le reportage doit passer un lundi !)...



Vivaldi -
In furore iustissimae irae

Pour regarder et écouter,
cliquez sur la flèche au bas de l'image...

 



ou cliquez [ici]



la lumière, l'eau et les Foulques
(Chapitre III)

La Rivière-Drugeon (Haut-Doubs)
mai - juin 2011

Toilette à l'ombre

Poussins

Sur le barrage

Nourrissage

Poursuite

Sur une patte
comment tient-elle sur l'eau ?

En compagnie d'une famille de Colvert



Petit texte (en version originale) :

"The scenery of Walden is on a humble scale, and, though very beautiful, does not approach to grandeur, nor can it much concern one who has not long frequented it or lived by its shore; yet this pond is so remarkable for its depth and purity as to merit a particular description. It is a clear and deep green well, half a mile long and a mile and three quarters in circumference, and contains about sixty-one and a half acres; a perennial spring in the midst of pine and oak woods, without any visible inlet or outlet except by the clouds and evaporation. The surrounding hills rise abruptly from the water to the height of forty to eighty feet, though on the southeast and east they attain to about one hundred and one hundred and fifty feet respectively, within a quarter and a third of a mile. They are exclusively woodland. All our Concord waters have two colors at least; one when viewed at a distance, and another, more proper, close at hand. The first depends more on the light, and follows the sky. In clear weather, in summer, they appear blue at a little distance, especially if agitated, and at a great distance all appear alike. In stormy weather they are sometimes of a dark slate-color. The sea, however, is said to be blue one day and green another without any perceptible change in the atmosphere. I have seen our river, when, the landscape being covered with snow, both water and ice were almost as green as grass. Some consider blue "to be the color of pure water, whether liquid or solid." But, looking directly down into our waters from a boat, they are seen to be of very different colors. Walden is blue at one time and green at another, even from the same point of view. Lying between the earth and the heavens, it partakes of the color of both. Viewed from a hilltop it reflects the color of the sky; but near at hand it is of a yellowish tint next the shore where you can see the sand, then a light green, which gradually deepens to a uniform dark green in the body of the pond. In some lights, viewed even from a hilltop, it is of a vivid green next the shore. Some have referred this to the reflection of the verdure; but it is equally green there against the railroad sandbank, and in the spring, before the leaves are expanded, and it may be simply the result of the prevailing blue mixed with the yellow of the sand. Such is the color of its iris. This is that portion, also, where in the spring, the ice being warmed by the heat of the sun reflected from the bottom, and also transmitted through the earth, melts first and forms a narrow canal about the still frozen middle. Like the rest of our waters, when much agitated, in clear weather, so that the surface of the waves may reflect the sky at the right angle, or because there is more light mixed with it, it appears at a little distance of a darker blue than the sky itself; and at such a time, being on its surface, and looking with divided vision, so as to see the reflection, I have discerned a matchless and indescribable light blue, such as watered or changeable silks and sword blades suggest, more cerulean than the sky itself, alternating with the original dark green on the opposite sides of the waves, which last appeared but muddy in comparison. It is a vitreous greenish blue, as I remember it, like those patches of the winter sky seen through cloud vistas in the west before sundown. Yet a single glass of its water held up to the light is as colorless as an equal quantity of air. It is well known that a large plate of glass will have a green tint, owing, as the makers say, to its "body," but a small piece of the same will be colorless. How large a body of Walden water would be required to reflect a green tint I have never proved. The water of our river is black or a very dark brown to one looking directly down on it, and, like that of most ponds, imparts to the body of one bathing in it a yellowish tinge; but this water is of such crystalline purity that the body of the bather appears of an alabaster whiteness, still more unnatural, which, as the limbs are magnified and distorted withal, produces a monstrous effect, making fit studies for a Michael Angelo..."

et sa traduction en français :

"Le décor de Walden est d'humbles dimensions, et, quoique fort beau, n'approche pas du grandiose, plus qu'il ne saurait intéresser qui ne l'a longtemps fréquenté ou n'a habité près de sa rive ; encore cet étang est-il assez remarquable par sa profondeur et sa pureté pour mériter une description particulière. C'est un puits clair et vert foncé, d'un demi-mille de long et d'un mille trois quarts de circonférence, d'une étendue de soixante et un arpents et demi environ ; une source perpétuelle au milieu de bois de pins et de chênes, sans la moindre entrée ni sortie visibles sauf par les nuages et l'évaporation. Les collines qui l'entourent, s'élèvent abruptement de l'eau à la hauteur de quarante à quatre-vingts pieds, bien qu'au sud-est et à l'est elles atteignent près de cent et cent cinquante pieds respectivement, dans le rayon d'un quart et d'un tiers de mille. Elles sont exclusivement boisées. Toutes nos eaux de Concord ont deux couleurs au moins, une lorsqu'on les contemple à distance, et une autre, plus particulière, de tout près. La première dépend surtout de la lumière et suit le ciel. En temps clair, l'été, elles paraissent bleues à une petite distance, surtout si elles sont agitées, et à une grande distance toutes ont le même aspect. En temps d'orage elles sont parfois couleur d'ardoise sombre. La mer, cependant, passe pour bleue un jour et verte un autre sans perceptible changement dans l'atmosphère. J'ai vu notre rivière, alors que le paysage était couvert de neige, à la fois glace et eau presque aussi verte qu'herbe. Certains voient dans le bleu « la couleur de l'eau pure, soit liquide soit solide ». Mais regarde-t-on droit sous soi nos eaux du bord d'un bateau, qu'on les voit être de couleurs très différentes. Walden est bleu à certains moments et vert à d'autres, même sans qu'on change de point de vue. Étendu entre la terre et les cieux, il participe de la couleur des deux. Contemplé d'un sommet il reflète la couleur du ciel, mais à portée de la main il est d'une teinte jaunâtre près de la rive où le sable est visible, puis d'un vert clair, qui par degrés se fonce pour devenir un vert sombre uniforme dans le corps de l'étang. Sous certaines lumières, contemplé même d'un sommet, il est d'un vert éclatant près de la rive. On a attribué cela au reflet de la verdure ; mais il est également vert là contre le remblai de sable du chemin de fer, et au printemps, avant le déploiement des feuilles, ce qui peut être simplement le résultat du bleu dominant mêlé au jaune du sable. Telle est la couleur de son iris. C'est aussi la partie où, au printemps, la glace recevant la chaleur du soleil que réverbère le fond, et que transmet en outre la terre, se dissout la première et forme un étroit canal tout autour du milieu encore gelé. Comme le reste de nos eaux, lorsqu'elles sont fortement agitées, en temps clair, de telle sorte que la surface des vagues puisse' refléter le ciel à angle droit, ou parce que plus de lumière se mêle à lui, il paraît, à petite distance, d'un bleu plus sombre que le ciel même ; or, à tel moment, me trouvant à sa surface, et divisant mon rayon visuel de façon à voir la réflexion, j'ai discerné un bleu clair sans tache et indescriptible, tels qu'en donnent l'idée les soies moirées ou changeantes et les lames d'épée, plus céruléen que le ciel même, alternant avec le vert sombre et originel des côtés opposés des vagues, qui ne paraissait que bourbeux en comparaison. C'est un bleu verdâtre et vitreux, si je me rappelle bien, comme ces lambeaux de ciel d'hiver qu'on voit par des éclaircies de nuages à l'ouest avant le coucher du soleil. Encore qu'un simple verre de son eau présenté à la lumière soit aussi incolore qu'une égale quantité d'air. C'est un fait bien connu qu'une plaque de verre aura une teinte verte, due, comme disent les fabricants, à son « corps », alors qu'un petit morceau du même sera incolore. De quelle ampleur faudrait-il que soit un corps de l'eau de Walden pour refléter une teinte verte, je n'en ai jamais fait l'expérience. L'eau de notre rivière est noire ou d'un brun très sombre pour qui la regarde directement de haut en bas, et, comme celle de la plupart des étangs, impartit au corps de qui s'y baigne une teinte jaunâtre ; mais cette eau-ci est d'une pureté si cristalline que le corps du baigneur paraît d'un blanc d'albâtre, moins naturel encore, lequel, étant donné que les membres se trouvent avec cela grossis et contournés, produit un effet monstrueux, propre à fournir des sujets d'étude pour un Michel-Ange..."

Walden ou La vie dans les bois – HD Thoreau



Voir la liste des anciens numéros du"Trochiscanthe nodiflore" (les archives) : cliquez [ici]

Site internet : Rencontres sauvages

Me contacter : pascal@pascal-marguet.com

Calendrier 2011 : Pour le télécharger directement au format pdf (1200 ko), cliquez [ici]

 

Pour vous désinscrire, vous pouvez m'envoyer un e-mail (en répondant à ce message) avec pour objet "désinscription",

ou en cliquant

[ici]

Pour partager cette page sur "FaceBook", cliquez sur le bouton ci-dessous :



Rejoignez-moi sur "FaceBook" en cliquant sur le lien suivant :

[http://www.facebook.com/marguet.pascal]