Le Trochiscanthe nodiflore [TN] n°222 - Mardi 22 juin 2010

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
Si cette page ne s'affiche pas correctement, cliquez [ici]


Eddie VEDDER -
Society

Pour écouter,
cliquez sur la flèche au centre de l'image...

 



ou cliquez [ici]



Ecureuil et Cie...
La Cluse et Mijoux (Haut-Doubs)
Dimanche 24 mai 2010

Oye et Pallet dans la brume.

A l'affût aux Chamois : c'est un écureuil qui vient prendre son bain de soleil matinal !

<image recadrée>

Toilette.

Mésange charbonnière.

Chamois, au loin, dans la falaise du Château de Joux.

Le même écureuil fait ensuite des accrobaties dans un coudrier.

Repère-t-il les futures noisettes ?

Etonnement.

Dans un prunellier, cette Mésange charbonnière attend pour rejoindre son nid.
Celui-ci est dans un trou d'un mur du Fort Mahler...

Un peu plus loin, dans un églantier.

Chamois solitaire, entre les arbres.

Sur le chemin...

Bouvreuil pivoine mâle au sommet d'un Epicéa.
Dimanche 6 juin 2010



Petit texte :

"Le sentier s'ouvrait comme un porche ténébreux dont la voussure ogivale flamboyait dans le soleil, et dont le faîte, ainsi qu'un tablier de pont jeté entre deux arêtes sombres, s'ourlait d'un parapet tout vibrant de lumière. Sur le sol battu comme une aire, où le vent coulait en frais courant, clapotant aux feuilles des bords, d'immenses racines, déchaussées par le passage des humains, s'élançaient, le coupant en travers et ressemblaient à des tronçons de serpents géants dont les noeuds auraient simulé d'étranges verrues, et de qui la tête et la queue seraient restées enfouies dans un sinistre enlacement de ronces, de branches pourries et de feuilles mortes. Parfois un grattement de rat, frémissant dans les rameaux cassés et agitant de petits sautillements ce fouillis morbide et vénéneux avec le bruit d'une tête qui se lève ou d'une queue qui frétille, donnait plus encore à ces masses noueuses l'illusion sinistre de la vie.
Des coudriers et des aulnes, en cet endroit moins touffus, avaient réussi à vivre et formaient un semblant de barrière lâche, à claire-voie, s'allongeant le long du sentier comme une chaîne souple, frêle, flottante, aux maillons par endroits cassés d'une morsure de serpe et que venait heurter, de place en place, l'élan vigoureux et non contenu d'une branche basse de charme ou de hêtre.
Le soleil qui caressait les faîtes, cherchant comme un indiscret ami à s'insinuer dans le mystère familial du haut taillis, décochait d'espace en espace quelques rayons inquisiteurs qui venaient s'aplatir ou ricocher sur la terre après s'être insidieusement faufilés entre les branches moins feuillues d'alentour, mais de temps à autre aussi, comme si les grands vétérans de la forêt, responsables de ses destinées, eussent été soucieux de n'en rien laisser surprendre à un intrus, le vaste essor touffu d'un rameau de chêne, sentinelle avancée dans le ciel, s'étendait en haut comme une main pudique pour cacher cette espèce de nudité partielle à tout regard indiscret.
Attentif aux bruits, égayé d'un rayon de soleil, d'un vol d'oiseau, d'un bourdonnement de mouche, Guerriot s'arrêtait parfois au faîte d'un rameau balancé, saluant l'espace, défiant le vide, et repartait de plus belle dans une détente fantastique de muscles, une explosion de nerfs qui le faisaient jaillir plus haut que son but sur lequel il retombait gracieux en un ploiement élastique des branches, les pattes en avant, la queue droite, les griffes tendues comme des crampons solides et sûrs...
"

Louis PERGAUD - De Goupil à Margot (Le Fatal étonnement de Guériot)



Voir la liste des anciens numéros du"Trochiscanthe nodiflore" (les archives) : cliquez [ici]

Site internet : Rencontres sauvages

Me contacter : pascal@pascal-marguet.com

Calendrier 2010 : Pour le télécharger directement au format pdf (1000 ko), cliquez [ici]

 

Pour vous désinscrire, vous pouvez m'envoyer un e-mail (en répondant à ce message) avec pour objet "désinscription",

ou en cliquant

[ici]

Pour partager cette page sur "FaceBook", cliquez sur le bouton ci-dessous :



Rejoignez-moi sur "FaceBook" en cliquant sur le lien suivant :

[http://www.facebook.com/marguet.pascal]