Le Trochiscanthe nodiflore [TN] n°182 - Mardi 25 août 2009

"Lettre hebdomadaire" du site "Rencontres Sauvages"
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A la chasse aux Papillons II

Citron, Vulcain, Grand Paon de jour, Apollon et Cie...

Pontarlier, Courvières, Mont d'Or et Lac de Saint Point
(Haut-Doubs)

Le Moiré sp. (Erebia).
Pontarlier (Haut-Doubs)
Dimanche 5 juillet 2009

Le Grand Nacré (Argynnis aglaja)
Courvières (Haut-Doubs)

Mardi 14 juillet 2009

Le Citron (Gonepteryx rhamni).
Courvières (Haut-Doubs)

Mardi 14 juillet 2009

Encore un Grand Nacré.

Le Vulcain (Vanessa atalanta)
Courvières (Haut-Doubs)

Dimanche 19 juillet 2009

Bien accroché sur une fleur, à cause du vent !

Ici, un Moiré fait de même !

Un Vulcain.
Lac de Saint Point (Haut-Doubs)
Mardi 21 juillet 2009

La Petite Tortue (Aglais urticae)
Mont d'Or (Haut-Doubs)
Samedi 1er août 2009

L'Apollon (Parnassius apollo).
Mont d'Or (Haut-Doubs)
Samedi 1er août 2009

Mont d'Or (Haut-Doubs)
Samedi 1er août 2009

Le Paon du Jour (Inachis io)
Mont d'Or (Haut-Doubs)
Samedi 1er août 2009

Attention : pas de Trochiscanthe Nodiflore la semaine prochaine !!
Pour cause de vacances dans les Pyrénées...

A la semaine suivante : le 8 septembre pour de nouvelles images !



Petit texte :

"Terres d'oubli

A mesure que nous nous enfoncions dans la montagne, le paysage devenait sombre et oppressant. L'aspect lugubre de certains défilés nous glaçaient le coeur ; même les chevaux dressaient l'oreille, alarmés par une présence invisible mais aussi forte que celle des blocs de pierre nue.
Le sentier que nous suivions bordait parfois l'abîme et lorsque s'offrait à nos yeux la vision d'un torrent impétueux, serpentant au fond du précipice, nous nous arrêtions un instant, plaqués contre la paroi rocheuse qui semblait vouloir nous pousser dans le vide. Alors nous n'étions pas grand-chose ; légèrement dressés sur les étriers, nous nous agrippions fermement aux rênes et le cheval reprenait d'un pas assuré sa marche sur le sol caillouteux.
Parvenus à un coude, où s'élargissait le flanc de la montagne, nous aperçûmes pour la dernière fois la mer. Et ce fut comme si nous abandonnions un bien précieux que nous ne retrouverions jamais plus.
Nous comprenions maintenant cette sourde inquiétude qui s'emparait de nous dans ce sinistre paysage. La mer, possessive et violente lorsqu'on navigue sur ses eaux, nous apparaissait de si loin comme une irremplaçable compagne, une immense étendue paisible, dans la vue rassurait, éveillant un indéfinissable sentiment d'espérance.
Il est des paysages, comme des instants de notre existence, qui restent à jamais gravés dans la mémoire ; ils s'imposent à nous avec une intensité bouleversante. Cet ultime regard que nous jetâmes vers la mer fut l'un de ces instants et nous tournâmes une dernière fois la tête afin d'emporter un peu de cette espérance avant de poursuivre notre voyage.
Le chemin, parallèle au rio Baker, fut soudain interrompu par un ravin à pic, au pied duquel s'étendait, sous mes yeux étonnés, une vallée grandiose, dont les herbages divisés par la vent faisaient songer au fin pelage d'une loutre sillonné par le souffle du fourreur. C'était une vaste brèche creusée en plein coeur de la montagne par un glacier millénaire, aujourd'hui disparu, et que les boues limoneuses avaient rendue fertile.
Nous dûmes changer de direction et prendre vers le sud à la recherche d'un passage qui nous permettrait de descendre. Ce n'est qu'au bout de plusieurs heures de marche que l'abrupte cordillière commença de s'incliner et que nous aperçûmes le fond de la vallée qui se perdait au loin dans la montagne. Un ciel sans lumière nous laissait à peine distinguer deux choses qui éveillèrent ma curiosité : le bout de la vallée donnait naissance à une muraille de glace adossée à la montagne et semblant la soutenir ; et en bas, à nos pieds, près d'un bosquet de chênes nains, au sommet du premier promontoire qui descendait dans la vallée, on apercevait une baraque rongée par la rouille, petite et sombre, insolite, comme jetée là, dans cette crevasse oubliée de la terre.
Au bout d'une longue descente nous pûmes enfin fouler cette plaine dans les hautes herbes frôlaient nos étriers. Il émanait de ce lieu, que j'avais imaginé du sommet comme une oasis de repos, une solitude poignante. L'herbe poussait en abondance, drue comme un champ cultivé ; mais nul oiseau, animal ou insecte ne brisait le silence que hantait de temps à autre le sifflement du vent...
"

Francisco COLOANE - Tierra del Fuego


G. Brassens - La Chasse aux papillons

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