Mardi 17 février 2009
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Lézard vert

Un mâle, reconnaissable à sa gorge bleue, à la sortie de son trou.
Marsannay la Côte (Côte d'Or)
Mardi 20 mai 1997

Une femelle, reconnaissable aux lignes blanches sur son dos parcemé de points noirs.
Val Suzon (Côte d'Or)
17 mars 1997

Un mâle (qui n'a pas encore sa belle gorge bleue !), face à une Anémone pulsatille.
Couchey (Côte d'Or)
18 mars 1998

Un autre mâle se réfugie sous les buissons.
Couchey (Côte d'Or)
1er avril 1997

Bain de soleil d'un mâle (en train de muer).
Embrun (Hautes-Alpes)
Samedi 28 avril 2001

Mâle à la queue coupée !
Embrun (Hautes-Alpes)

28 avril 2001

Embrun (Hautes-Alpes)
5 mai 2001

Mâle sur une souche de Mélèze.
Embrun (Hautes-Alpes)
6 avril 2003


Petit texte :

"Le jardin était plein d'oiseaux. Quelques-uns s'envolèrent à notre approche, mais la plupart restèrent, qui à picorer les allées, qui à sautiller dans les branches des pruniers et des abricotiers-muscats.
- Asseyons-nous devant la grotte. Ne bouge pas. Regarde. Tu vas voir arriver les bêtes. Il suffit d'avoir un peu de patience.
J'entendais quelque part, invisible, caqueter les poules. Sans doute y avait-il une basse-cour dans un abri que je ne connaissais pas.
Nous attendions. Le temps passait. Tout à coup le vieux me saisit le bras. Je levai la tête.
Un lézard !... Enorme, tacheté de bleu et de jaune, long d'un mètre peut-être... Je n'en avais jamais vu de pareil. J'eus un mouvement de recul. Le vieux posa sa main tranquille sur mon poignet.
Le lézard était sorti d'un trou à côté de la grotte. Arrêté, surpris peut-être par ma présence, il nous regardait. Il avait les yeux vifs, hardis.
- C'est une "rassade", murmura M. Cyprien.
Rassurée par notre immobilité, la bête s'avança le long d'une corniche vers nous. Arrivée à l'extrémité de ce balcon, elle s'arrêta de nouveau et exposa son cou vivant. On le voyait battre contre la pierre.
- C'est une bonne bête, déclara M. Cyprien.
Maintenant le lézard buvait le soleil. Le dos écailleux ne bougeait pas, mais les flancs, toujours si sensibles, palpitaient, comme si le sang glacé de ce corps eût violemment afflué vers les points les plus tendres pour y pomper toute la chaleur du jardin.
La gorge extasiée, grande-ouverte, s'offrait passionnément à la lumière ; les yeux d'or fixaient le soleil et la vie parcourait en ondes rapides le corps du monstre minéral.
- Les autres sont plus timides, me confia M. Cyprien ; mais ils ne vont pas tarder à arriver tout de même. Tiens, voilà un limbert et une reguindoule. Il n'y a pas plus serviable ni plus aimant...
Oui, c'était bien le paradis.
Le limbert et la reguindoule se risquèrent hors de leur trou et, saisis par la présence du soleil, entrèrent aussi en extase. Car le soleil paraissait le roi de cet empire. Par nappes tièdes les hauts calmes du ciel descendaient lentement sur le verger et les beaux nuages fragiles suivaient ces bancs de chaleur qui, à cette époque de l'année, apparaissaient tout à coup vers le sud et se tiennent très haut dans l'air..."

Henri BOSCO - L'Âne Culotte.


JS Bach -
Piano Concerto No.7 in G minor BWV 1058 - Glenn Gould (au piano)

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