Mardi 25 novembre 2008
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Poster que je viens de réaliser sur le Milan royal à Courvières (Haut-Doubs).

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"Royal certes par l'élégance de ses allures et par les vives couleurs de son plumage, c'est un des plus beaux rapaces d'Europe. Son évocation me reporte sur un haut plateau du Jura franc-comtois, une vaste étendue de pâtures et de tourbières où serpente un affluent du Doubs, entre les longues croupes sombres des forêts de sapins. Quelques beaux villages y éparpillent leurs troupeaux et leurs champs, les courlis chantent, les vanneaux pirouettent. Dans l'azur ou le gris plombé du ciel flottent les rapaces et parmi eux le Milan royal plane comme une hirondelle géante aux teintes rutilantes. Plus que tout autre, il semble délié des lois de la pesanteur ; son parent le Milan noir est un lourdaud à côté de sa grâce et de sa souplesse aériennes."

Paul Géroudet - Les rapaces diurnes et nocturnes d'Europe

 



Matinée au

Mont d'Or (Haut-Doubs)
Samedi 15 novembre 2008

Vue sur les Alpes, au lever du soleil.

Les chamois, devant les forêts du Jura.

Rayon de soleil sur un Hêtre.

Dans la falaise...

Un Chamois m'observe du dessous du "belvédère des Chamois" !

Grand Corbeau en vol dans l'azur.

Faucon pélerin adulte au repos sur un rocher
(lui servant à dépecer ses proies favorites : les oiseaux !).
[image recadrée]

"Entre ses évolutions aériennes, le Faucon pélerin passe volontiers des heures au repos
sur une saillie de rocher ou sur une branche dégagée. Immobile et presque vertical, la tête
engoncée dans les épaules, le plumage gonflé, il somnole ou observe. Si l'on pouvait tromper
alors sa vigilance et le voir d'assez près, on serait frappé de l'ampleur de sa poitrine, de la longueur
de ses doigts, de la grandeur de ses yeux sombres cerclés de jaune. Alerté, il passe de cette lourdeur
indolente à la tension, se soulève sur ses jambes cambrées et dégage leurs culottes zébrées, bande sa
force contenue comme un coureur qui s'apprête au départ. C'est de ce poste de guet que sa vue perçante
repère souvent le gibier : selon les témoignages, il le reconnaît et prépare son attaque à une distance
d'au moins 1 km à 1 km et demi..."

Paul Géroudet - Les Rapaces diurnes et nocturnes d'Europe

Vue sur la falaise : au loin, le Suchet et les Aiguilles de Baumes (en Suisse).

Vallorbe et le Lac Léman sont sous la brume ! Les Alpes sont bien dégagées.

La falaise du Mont d'Or.



Petit texte :

"Les dernières mesures du Boléro sont tendues, violentes, presque insupportables. Cela monte, emplit la salle, maintenant le public tout entier est debout, regarde la scène où les danseurs tourbillonnent, accélèrent leur mouvement. Des gens crient, leurs voix sont couvertes par les coups de tam-tam. Ida Rubinstein, les danseurs sont des pantins, emportés par la folie. Les flûtes, les clarinettes, les cors, les trompettes, les saxos, les violons, les tambours, les cymbales, les timbales, tous sont ployés, tendus à se rompre, à s'étrangler, à briser leurs cordes et leurs voix, à briser l'égoïste silence du monde.
Ma mère, quand elle m'a raconté la première du Boléro, a dit son émotion, les cris, les bravos et les sifflets, le tumulte. Dans la même salle, quelque part, se trouvait un jeune homme qu'elle n'a jamais rencontré, Claude Lévi-Strauss. Comme lui, longtemps après, ma mère m'a confié que cette musique avait changé sa vie.
Maintenant, je comprends pourquoi. Je sais ce que signifiait pour sa génération cette phrase répétée, serinée, imposée par le rythme et le crescendo. Le Boléro n'est pas une pièce musicale comme les autres. Il est une prophétie. Il raconte l'histoire d'une colère, d'une faim. Quand il s'achève dans la violence, le silence qui s'ensuit est terrible pour les survivants étourdis.
J'ai écrit cette histoire en mémoire d'une jeune fille qui fût malgré elle une héroïne à vingt ans.
"

JMG LE CLEZIO – Ritournelle de la faim


Boléro (Ravel)

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