Mardi 13 mai 2008
Dernières images du site "Rencontres Sauvages" : 115
Si cette page ne s'affiche pas correctement, cliquez [ici]


Courvières

(Haut-Doubs)

Sous la pluie ! Arrivée à Courvières à partir de Boujailles.
Dimanche 16 mars 2008

Le village de Courvières, vu depuis derrière le cimetière.

La chapelle dédiée à "Notre Dame des sept douleurs".
Elle a été construite à la suite de l'épidémie de peste qui a ravagé la région vers 1636.

Elle se situe en plein champ : il n'y a aucun chemin d'accès pour y aller !

L'église de Courvières : imposante pour un village de 270 habitants !

La place centrale du village.

L'éolienne : elle a été construite vers 1780.
Elle servait au "refoulement" de l'eau potable (une citerne est enterrée dessous).
En 1776, un terrible incendie a ravagé le village de Courvières : du fait du manque d'eau,
celui-ci s'est rapidement propagé parmi les fermes.
Il a donc été décidé de la construction de ce "moulin" afin d'amener de l'eau au village.
La légende raconte qu'il n'a fonctionné qu'une seule journée avant de tomber en panne !

Le village sous la neige.
Dimanche 29 mars 2008

L'église...

Un couple de Faucon crécerelle niche dans le clocher.

Au détour d'une colline...
Dimanche 13 avril 2008



Petit texte :

"
Chapitre VIII

Du beau succès qu’eut le valeureux Don Quichotte dans l’épouvantable et inimaginable aventure des moulins à vents, avec d’autres événements dignes d’heureuse souvenance.

En ce moment ils découvrirent trente ou quarante moulins à vent qu’il y a dans cette plaine, et, dès que don Quichotte les vit, il dit à son écuyer : « La fortune conduit nos affaires mieux que ne pourrait y réussir notre désir même. Regarde, ami Sancho ; voilà devant nous au moins trente démesurés géants, auxquels je pense livrer bataille et ôter la vie à tous tant qu’ils sont. Avec leurs dépouilles, nous commencerons à nous enrichir ; car c’est prise de bonne guerre, et c’est grandement servir Dieu que de faire disparaître si mauvaise engeance de la face de la terre. – Quels géants ? demanda Sancho Panza. – Ceux que tu vois là-bas, lui répondit son maître, avec leurs grands bras, car il y en a qui les ont de presque deux lieux de long. – Prenez donc garde, répliqua Sancho ; ce que nous voyons là-bas ne sont pas des géants, mais des moulins à vent, et ce qui paraît leurs bras, ce sont leurs ailes, qui, tournées par le vent, font tourner à leur tour la meule du moulin. – On voit bien, répondit don Quichotte, que tu n’es pas expert en fait d’aventures : ce sont des géants te dis-je ; si tu as peur, ôte-toi de là et va te mettre en oraison pendant que je leur livrerai une inégale et terrible bataille. » En parlant ainsi, il donna de l’éperon à son cheval Rossinante, sans prendre garde aux avis de son écuyer Sancho, qui lui criait qu’à coup sûr c’étaient des moulins à vent et non des géants qu’il allait attaquer. Pour lui, il s’était si bien mis dans la tête que c’étaient des géants que non seulement il n’entendait point les cris de son écuyer Sancho, mais qu’il ne parvenait pas, même en s’approchant tout près, à reconnaître la vérité. Au contraire, et tout en courant, il disait à grands cris : « Ne fuyez pas, lâches et viles créatures, c’est un seul chevalier qui vous attaque. » Un peu de vent s’étant alors levé, les grandes ailes commencèrent à se mouvoir ; ce que voyant don Quichotte, il s’écria : « Quand même vous remueriez plus de bras que le géant Briarée, vous allez me le payer. » En disant ces mots, il se recommande du profond de son cœur à sa dame Dulcinée, la priant de le secourir en un tel péril ; puis, bien couvert de son écu, et la lance en arrêt, il se précipite, au plus grand galop de Rossinante, contre le premier moulin qui se trouvait devant lui ; mais, au moment où il perçait l’aile d’un grand coup de lance, le vent la chasse avec tant de furie qu’elle met la lance en pièces et qu’elle emporte après elle le cheval et le chevalier, qui s’en alla rouler sur la poussière en fort mauvais état…"

Cervantes – L’ingénieux hidalgo, Don Quichotte de la Manche.



Voir la liste des anciens numéros de "Dernières Images" (les archives) : cliquez [ici]

Site internet : Rencontres sauvages

Me contacter : pascal@pascal-marguet.com

Calendrier 2008 : Pour le télécharger directement au format pdf (900 ko), cliquez [ici]

 

Pour vous désinscrire, vous pouvez m'envoyer un e-mail (en répondant à ce message) avec pour objet "désinscription",

ou en cliquant

[ici]