Mardi 8 avril 2008
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Dimanche 3 juin 2007 - Saint Crépin (Hautes-Alpes)

Je viens de publier cette image dans le supplément n° 19658 du
samedi 5 avril 2008 du "Monde 2" n°216 (supplément illustré du "Monde" !)

Je n'ai pas mis l'article sur mon site : il ne vaut pas la peine (il manque de précision et
ils ont fait une faute sur le nom du Président des Radeliers ainsi que dans mon nom!).

Pour voir les autres images des descentes de 2007, cliquez sur l'image ci-dessus

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Grèbe à cou noir

Dimanche 30 mars 2008

Entre le Lac de Remoray et le Lac de Saint Point
(Haut-Doubs)

couple de canard colvert

Derrière ce couple de Canard Colvert, un oiseau original se toilette minutieusement...

Grèbe huppé

Il ressemble bien au Grèbe huppé,...

photo d'un foulque macroule

... est de la même taille que ce Foulque Macroule...

cygne tuberculé mâle

... et a peur de ce Cygne tuberculé mâle.

grèbe à cou noir

C'est le Grèbe à cou noir !

photo de grèbe à cou noir

"Ce grèbe poursuit les petits poissons avec une habilité stupéfiante et reparaît à une distance assez grande du point de plongée, une demi-minute après son immersion. Il peut rester jusqu'à 50 secondes sous l'eau et descend à une profondeur variant entre 50 cm et 3 mètres. Robert Poncy décrit ainsi sa chasse : "Lorsque l'oiseau est arrivé au-dessus d'un banc de petits poissons, il se retourne avec une agilité extraordinaire, le ventre en l'air, fait même demi-tour sur place, et repart en sens inverse avec la même vitesse. Tandis que le Castagneux remonte toujours à la surface avec sa proie (un chabot d'assez grande dimension) en travers du bec, notre Oreillard, lui, au contraire, enfile les petits poissons de 3 cm directement la tête la première dans son bec et jamais il ne remonte à la surface avec quoi que ce soit."

Paul Géroudet - Les Palmipèdes

toilette du grèbe à cou noir

Il se gratte la tête...

...se toilette consciencieusement...

grèbe à cou noir plongeant

... puis plonge.



Petit texte :

"Comme tous les japonais, les gens d'Araki-Cho sont de consciencieux photographes. Je ne crois pas que le sens plastique, pourtant aigu, qui naît des idéogrammes soit pour quelque chose dans cet engouement. Car les photos de mes voisins sont toutes semblables. C'est plutôt le besoin de conserver un souvenir de ces instants mémorables - mariages, visites à des "
paysages classés", remises de diplômes - où l'on est trop absorbé par l'organisation ou par l'étiquette pour en retirer du plaisir. Un penchant à la vie rétrospective qui est plus facile que l'autre. Et la passion des albums de famille. En visite, je suis à peine installé qu'on m'en pose un sur les genoux pour conjurer les premières minutes d'embarras et dans l'espoir de me fournir un sujet de conversation sans épines : les biches de Nara, le volcan Aso, les temples de Nikko.
Ces albums, j'en ai vu une bonne centaine au moins, qui m'en ont plus appris sur le pays que les séries des plus grands photographes. J'avais souvent du mal à y reconnaître mes hôtes, car la mise au point était faite sur un frère aîné, un supérieur placé un bon mètre en avant du groupe qui s'estompait, lui, dans le flou déférent. Tant pis. Je regardais l'oncle, ou des vieilles au chignon discipliné toutes droites devant la façade d'un temple, des marmots aux joues énormes sous leur lugubre casquette noire d'écolier du secondaire. En tournant les pages, je voyais la vie tailler dans ces visages qui maigrissent autour d'un regard de plus en plus chargé, et surgir un Japon frugal, introverti et pathétique qui n'est certes pas celui des prospectus.
Dans ma rue, chaque famille, même la plus pauvre, avait son appareil photo accroché bien en évidence, comme chez nous la couronne de mariée. Aujourd'hui, ils auraient tous des minolta. Alors, c'étaient souvent de ces modestes "
boîtes" de série, si décevantes, avec lesquelles même ceux qu'on photographie à bout portant sortent tout petits sur le négatif. J'étais le seul ou presque à posséder une caméra convenable et j'ai souvent été mis à contribution : le marchand de tabac désire une photo"posée" ; on voudrait bien ici et là un souvenir des bébés avant qu'on ne leur rase le crâne, car la saison chaude approche et la bourbouille aussi ; la coiffeuse rêve d'envoyer un portrait qui l'avantage à son amoureux qui n'écrit presque plus. Je revois très bien son visage : une petite femme fragile et blême qui ne surestimait pas ses chances de plaire et que, à force d'éclairages truqués, de coups de fer à friser, de fond perdu, j'avais pu transformer en une sorte d'Yvonne Printemps maladive... "

Nicolas Bouvier - Chronique japonaise.



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