Mardi 18 mars 2008
Dernières images du site "Rencontres Sauvages" : 107
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(avec toutes mes excuses !)


Visite de ma Ferme comtoise mitoyenne.

novembre 2007 - mars 2008

Courvières
(Haut-Doubs)

Voici ma nouvelle habitation (j'y suis installé depuis tout juste une semaine !).

La porte de grange. A gauche, la véranda de l'entrée.

Vue de l'arrière (côté exposé à l'Est) et l'église de Courvières : mes 6 ares de pelouses !

De plus près. On y voit nettement les deux cheminées qui sont en fait deux "tuyés" !
Dans ces anciennes cheminées, très larges, on y faisait fumer de la charcuterie (saucisses de Morteau,
jambons et palettes ainsi que de la viande de boeuf : le "brési").

Le garage : tous les outils y sont encore... Il me reste à effectuer du tri !

Une des deux étables avec une brouette pour le foin.
Il reste aussi la "chaise à traire" : une chaise très basse pour traire les vaches.

Dans la première stale (entièrement pavée !) : on y mettait les chevaux.

Il faudra que je vous parle de la grange et de sa charpente (en épicéa), et aussi du "radeau" qui se trouve
à l'intérieur...

La cuisine. Il me reste toute la vaisselle.
C'est là que se trouve la cuisinière à bois avec laquelle je me chauffe.

Le salon. C'est mon "QG" de photographe.
C'est d'ici que je vous envoie cette "newsletter" (l'ordinateur est à gauche de l'image).
Caché sous le drap rouge : un lutrin et la "Grande Flore en couleur" de Gaston BONNIER.

Le vieux four à pain, sous un des deux "tuyés", est apparamment fonctionnel.

Petite chambre se trouvant entre les deux "tuyés" (le grand mur blanc en face): on y trouve encore une grande malle où l'on mettait le grain ("l'enchâtre" ?). J'y ai déniché deux anciens vélos, une bombonne, une cage à oiseaux, des fers à boeufs (on ferrait les boeufs comme les chevaux), des balles de fusils... et il me reste bien d'autres choses à découvrir sous des quantités astronomiques de ficelles et de poussière !

Une chambre et des vieux lits : il y en a 7 dans la maison...

Ma chambre (au dessus du Salon) : je viens de l'aménager (depuis, j'y ai ajouté quelques photographies !).

Pardon d'avoir été un petit peu "personnel" pour cette "newsletter" !

La semaine prochaine, je vous emmène en avion...



Petit texte :

"Je venais de troquer tous mes effets de grimpeur contre des jumelles et un crayon, instruments rudimentaires plus contemplatifs. A travers le temps, en route vers l'imaginaire...
Le jour se lève et dévoile peu à peu des reliefs mystérieux. Déjà les premiers toits d'ardoises se découpent sur fond de crêtes boisées. Aujourd'hui, c'est peu courant, l'air est cristallin et la lumière baigne les frondaisons du manteau forestier. Alors que j'avance vers la haute vallée d'Aspe, le panorama se rétrécit, les villages se teintent de vert, de gris, rongés par une humidité chronique. Des torrents impétueux dévalent des hautes cîmes pour s'élancer dans le vide des falaises grisâtres. Plus bas, dans l'abime, ils poursuivent leur fuite à travers fourrés et fougères, pour mourir dans le gave qui serpente paisiblement parmi les verdoyantes pelouses du fond de la vallée. Les forces de gravité concentrent la matière sur ces lambeaux de terre, un répit en quelque sorte pour les éléments arrachés à la haute montagne. Les villages apparaissent comme des excroissances accolées aux rares zones cultivables. De vieilles bâtisses s'agglutinent à l'abri des vents dominants, sans empiéter sur les versants ensoleillés, conquis par l'homme.
Chaque confluent d'un vallon secondaire se teinte d'un luminosité particulière, imprimant un rythme discret à ma lente progression vers le coeur du massif. La brise chauffée sur les vastes soulanes* dénudées vient mourir sur les frondaisons obscures d'un "oumbré"**. Quelques chênes à l'écorce craquelée par le feu se sont installés dans ce bas-fond encombré de hêtres et de noisetiers chevelus. L'usnée, ce lichen effilé, trahit les conditions d'humidité extrêmes. Dans ce recoin hostile, oublié des hommes, les arbres se sont développés sous les seules contraintes naturelles. Sur les versants nord, la forêt colonise les moindres recoins, à l'inverse des pentes tournées vers le sud, asséchées par le soleil méridional et parcourues chaque année par des feux courants, ce rituel pyrénéen qui perpétue une pratique de conquête des sols des plus archaïques. De loin en loin, le paysage est dominé par de longues fougeraies balafrées sur toute leur hauteur par les anciennes glissoires où jadis dévalaient d'innombrables billes de bois. En amont, la montagne s'impose, inhospitalière. Là commence un autre monde, rythmé par le frémissement des pins millénaires. Un univers méconnu et une culture profondément modelée par les esprits maléfiques et les bêtes féroces."

Boulevard des Ours - Jean-Jacques Camara

* soulane = versant exposé au Sud.
**
oumbré = versant exposé au Nord.




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